@chantecler Bonjour.
Comme je l’ai dit au début de l’article, les classifications internationales présentent toutes l’autisme comme un spectre, cela est admis et acté aussi bien aux Etats-Unis qu’en Allemagne, en Suède ou au Royaume-Uni. Il n’y a guère qu’en France qu’un petit groupe de « professionnels de santé » souhaitent classer l’Asperger à part (plus quelques personnes autistes qui tiennent à l’étiquette Asperger, ce qui n’est pas mon cas) avec cette idée insultante selon laquelle il s’agirait d’un faux autisme.
Il y a peut-être quelques faux autistes qui « jouent » à faire les autistes, mais ce n’est sûrement pas la majorité. Et il n’y a pas « un monde » entre un autiste dit « de Kanner » et moi. Juste un apprentissage continu.
Si vous lisez l’autobio de Temple Grandin, celle de Josef Schovanec, l’histoire du « patient 0 » de Leo Kanner (Donald Triplett), ou encore celle de Jim Sinclair, vous verrez qu’ils avaient tous au départ un profil beaucoup plus lourd. Jim n’a pas parlé avant 12 ans. Grandin a été diag’ avec des dommages cérébraux dès l’âge de 2 ans. Josef Schovanec n’a pas parlé avant l’âge de six ans. Et devinez quoi, ils ont terminé des études supérieures, ils ont appris à parler, mais ils n’en sont pas devenus non-autistes ou « faux » autistes pour autant. Leurs angoisses, leurs hypersensibilités sensorielles, etc, tous ces problèmes restent.
Il serait temps que des soi-disant professionnels de santé prennent en compte le bien-être des autistes adultes, plutôt que la défense de leur corporation et de leur portefeuille (c’est rentable de voir un autiste toutes les semaines, de lui inventer un syndrome de Peter Pan, un syndrome de Munchausen ou une mère castratrice, sans jamais lui dire qu’il est autiste).
Quant à empêcher les personnes autistes d’exprimer leur point de vue en matière de politiques de santé qui les concernent directement, c’est juste... non, rien...