@Ar zen
Les britanniques jouent la montre en partie parce qu’il n’étaient pas prêts comme vous dites, c’est vrai. Mais ce n’est pas la seule raison. L’autre raison, et c’est ce que vous ne voulez pas comprendre, c’est que déclencher l’article 50 place l’Etat requérant, dans la négociation, dans une position d’infériorité par rapport au bloc des autres Etats membres et des institutions européennes.
Le délai de 2 ans, s’il comporte l’aspect négatif de potentiellement soumettre aux affres du droit européen un Etat, a aussi un autre revers : si aucun progrès n’est fait dans la négociation, alors le retrait est effectif sauf accord contraire. Et cette situation de retrait brutale, à cette échéance, est plus un risque pour l’Etat retrayant que pour les autres.
C’est ça que les négociateurs britanniques entendent éviter. C’est pour cela qu’ils ne déclenchent pas l’article 50 comme l’ont instamment demandé tous les européistes. Les Britanniques jouent là d’ailleurs un très bon coup, puisqu’ils vont atteindre près de 9 mois depuis le référendum pour déclencher ce fameux article 50.
J’ai un peu la flemme de chercher, mais il y avait de très bons articles sur ce sujet dans plusieurs journaux, je crois Le Figaro et Les Echos : vous pourrez y voir la confirmation de ce que je dis.
François Asselineau, qui lui voudrait déclencher le lendemain de son élection l’article 50, fait donc là, à mon sens, preuve d’une grande naïveté politique (pour ne pas parler d’incompétence).