Création de l’Institut national d’hygiène[modifier | modifier le code]
L’État français crée l’Institut national d’hygiène (INH) (loi du 30 novembre 1941), établissement public, inspiré des National Institute of Health américains (NIH), et doté d’une double mission scientifique de santé publique au service du secrétariat d’État à la santé et à la famille : une mission de recherche biologique en laboratoire et une mission d’information au moyen d’enquêtes sanitaires. L’INH remplace l’Institut de recherche d’hygiène fondé un an auparavant à l’initiative, et sous la codirection, de la Fondation Rockefeller et du professeur André Chevallier. L’INH est divisé en quatre sections : la nutrition (notamment infantile, fondamentale et prioritaire en ces temps d’occupation, et qui permettra de sauver de nombreuses vie malgré les carences alimentaires résultant des privations engendrées par les spoliations Allemandes), les « maladies sociales » (tuberculose, alcoolisme, syphilis, cancer), l’hygiène (qualité de l’eau, médecine du travail…) et l’épidémiologie. André Chevallier, fondateur de l’institut, en est le premier directeur (avec l’assentiment de la Fondation Rockefeller, institution devenue persona non grata en métropole et dont les chercheurs quittèrent la France en juin 1941, mais avec qui il restera secrètement en contact durant la guerre) 40,41.
En 1964, l’INH devient l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm).