@JL
Ce qu’il faut comprendre, c’est qu’un homme libre fait ce qu’il veut, et ne fait pas ce qu’il ne veut pas. Comme le disait Tab, le type qui appuie sur la détente de sa kalachnikov, rien ne l’oblige à le faire. S’il le fait, ce ne sont pas ses « chefs » qui sont responsables, c’est lui. Il ne pourra jamais tenir le discours des nazis à Nüremberg, qui alléguaient que tout ce qui était arrivé dans les camps n’était pas pas de leur faute, qu’ils avaient « reçu des ordres ».
Aucun raisonnement philosophique ne peut autoriser l’exploité ou le colonisé à massacrer des innocents. Camus avait très clairement posé le problème dans « Les justes ». Sartre, à l’époque où il commençait à devenir tout à fait gâteux, avait développé, dès la préface des « Damnés de la terre » une justification du terrorisme qui ne tient absolument pas debout. Comment justifier par exemple le massacre des athlètes d’Israël aux jeux olympiques du début des années 70 par les « Palestiniens » de Septembre noir ? Non seulement massacre, mais tortures atroces : l’un des athlètes, on ne l’aura su que plus tard, avait été émasculé. Il est vrai que tout cela se passait en Allemagne, un pays qui avait été cher, durant la guerre, au mufti de Jérusalem ami de Heinrich Himmler, organisateur de la solution finale, et ces terroristes qui étaient les héritiiers de son idéologie génocidaire pouvaient penser qu’ils bénéficieraient là-bas d’une certaine « compréhension ». De fait, l’Allemagne de l’époque n’aura vraiment pas été à la hauteur, dans le traitement policier de cet épisode atroce.
Ce que j’expliquais, c’est que les islamo-gauchistes, comme l’auteur de cet article, quand ils expliquent les exactions des djihadistes par je ne sais quel colonialisme dont leurs ancêtres auraient été les victimes, montrent implicitement qu’ils ne les considèrent pas comme des hommes libres. Leur « explication » n’est que le dernier prolongement des pires conceptions du colonialisme.
Il y a bien d’anciens colonisés dans le monde qui ne se comportent pas de cette manière. La Chine du XIXe siècle peut à bon droit se plaindre des guerres de l’opium et des traités inégaux, d’une politique européenne de l’époque qu’on peut et qu’on doit légitimement critiquer. Mais les Chinois ne passent pas leur temps à nous renvoyer à la gueule le sac du Palais d’été, qui fut pourtant une horreur. Les Japonais forcés de s’ouvrir au commerce international après l’intervention des canonnières du Commodore Perry, et plus tard salement bombardés à Hiroshima et Nagasaki auront su tourner à leur avantage les apports de l’Occident et tourner la page au lieu de cultiver la haine et le ressentiment.
J’espère avoir été cette fois un peu plus clair. On peut toujours améliorer un texte, mais je crois surtout que l’ironie, sur ce site, est de moins en moins comprise. A la fin de cette page, j’ai écrit un long texte qui dit la chose suivante : cet article m’a fait comprendre que nous autres Français sommes les pires salauds qui soient dans ce monde. Par conséquent, pour expier,, je pars demain pour Raqqa et je me fais jihadiste. Allah akbar ! Bien des indices font entendre qu’on est dans l’ironie, mais je vais quand même devoir préciser.