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Commentaire de Christian Labrune

sur Trump : les raisons de la victoire


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Christian Labrune Christian Labrune 11 novembre 2016 20:27

Je répondais à la fin de cette page à un intervenant qui faisait remarquer que Netanyahu, en Israël, devait être fort satisfait de la victoire de Trump. J’avais écrit assez longuement, mais je ne retrouve ni son intervention ni la mienne, que j’avais rédigée directement sans passer, comme je le fais présentement, par un traitement de texte. Ces sortes de pannes du serveur sont très rares, mais on n’est pas à une demi-heure près.

J’expliquais que la politique de Netanyau était assez souvent contestée, et même en Israël, à cause qu’elle pouvait paraître attentiste, mais c’est évidemment une erreur d’appréciation, et ce qui se passe actuellement en Amérique, on le voit bien, justifie entièrement a posteriori une telle prudence.

A quoi aurait-il pu servir en effet de négocier avec les Palestiniens comme paraît l’exiger encore, assez ridiculement, un président de la République française en bout de course, quand il est très probable que beaucoup de choses vont dans un proche avenir bouleverser de fond en comble la situation géopolitique du Moyen-Orient ?

Contrairement à ce que pensent beaucoup de naïfs, les revendications des Palestiniens ne portent pas sur des questions de territoire. Si c’était le cas, il y a longtemps que le problème serait entièrement résolu, et la cession de Gaza en 2007, on l’a bien vu, n’aura fait qu’aggraver considérablement la situation. L’objectif de l’Autorité n’est pas si différent de celui qui s’exprime dans le 7e article de la charte du Hamas : une Palestine « judenrein », comme disait le mufti de Jérusalem, et rien d’autre. Depuis 48 et tant de guerres à visée génocidaire, rien n’a changé.

Or, ce qui vient de s’effondrer avec l’élection de Trump, c’est tout l’édifice d’un politiquement correct international dont le narratif palestinien constituait une pièce maîtresse. Au reste, après les dernières énormités produites par un Abou Mazen très chancelant, on peut bien dire que les « Palestiniens » auront très bien commencé eux-mêmes à scier la branche sur laquelles ils pouvaient se croire solidement installés. Ils se seront complètement discrédités aux yeux du public cultivé en faisant voter à l’UNESCO des résolutions négationnistes. Le comble du ridicule aura été atteint lorsqu’ils auront voulu faire abolir la déclaration Balfour avant de revendiquer, ces derniers jours, la propriété des manuscrits de Qumran qui prouvent cependant d’une manière très évidente que deux ou trois siècles avant notre ére, la langue de la région n’était certainement pas l’arabe !

Avant le changement assez imprévisible que vient de constituer l’élection de Donald Trump, Il y en avait un autre qu’il était beaucoup moins difficile d’imaginer : plus d’une centaine de milliers de missiles du Hezbollah, depuis plus d’un an, sont pointés sur les villes d’Israël. La question n’était pas de savoir s’il y aurait un nouveau conflit téléguidé par l’Iran, partant du Golan et pouvant s’étendre jusqu’à Gaza, mais de savoir quand cela aurait lieu.

Deux mois à peu près nous séparent de l’entrée de Trump à la Maison Blanche. C’est la toute petite fenêtre temporelle qui reste ouverte au Hezbollah pour déclencher sa guerre et profiter de ce qui reste de réflexe palestinomaniaque dans une opinion internationale qui sera de moins en moins dominée désormais par le politiquement correct. Elle est déjà de plus en plus prévenue contre une Autorité palestinienne qui détourne régulièrement les sommes considérables allouées par l’Europe pour entretenir le terrorisme, favoriser le népotisme du Président et payer des pensions aux familles des assassins, proportionnelles au nombre de leurs victimes.

Après ces deux mois, si Trump est bien celui qu’il prétendait être et si les Iraniens n’ont rien tenté, il ne pourra plus jamais être question de deux états entre la mer et le Jourdain : Israël récupèrera la Judée et la Samarie, derniers vestiges d’un colonialisme arabe initié à l’époque d’Omar et qui n’a que trop duré. Les Iraniens sont désormais dans leurs petits souliers : si la Russie et l’Amérique s’entendent, rien ne sera plus facile que de favoriser une opposition qui, si elle avait été aidée en 2009, aurait pu renverser le régime islamo-nazi. Mais Obama venait au Caire de faire son discours à l’eau de rose. Les conséquences d’une telle niaiserie sont incalculables.


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