Mais le peuple sait-il qu’il vient de voter pour l’élite ? Mais oui il le sait. Mais, une fois les primaires passées, qu’est-ce qu’il avait comme choix ? En éliminant Bernie Sanders, le clan Clinton a castré les quelques espoirs des victimes de la « mondialisation heureuse ». Après ça, que leur restait-il pour se faire entendre ? Un vote sanction, c’est tout. Le fait que Trump soit milliardaire nous fait le disqualifier automatiquement, mais nous raisonnons en européens. Là bas, c’est l’Amérique et ça n’a pas été vraiment un obstacle pour eux, même les laissés pour compte du rêve américain n’y ont pas tout à fait renoncé…
Avant la seconde guerre mondiale, les USA étaient profondément isolationnistes, il a fallu Pearl Harbor pour qu’ils en sortent, contraints et forcés. Ce que leur promet Trump aujourd’hui, c’est le retour à America First, bien au chaud derrière ses frontières, ce qui ne fait pas du tout les affaires des élites qui se nourrissent de la mondialisation actuelle. Ça, le « peuple » l’a bien compris. Après, les promesses n’engagent que ceux qui les croient. Que pourra faire Trump face à la réalité du pouvoir, des vrais pouvoirs (financiers, technologiques, militaro-industriels) ? Son mandat (s’il arrive au bout…) pourrait bien n’être qu’une parenthèse à l’issue de laquelle un nouveau représentant du système, bien vaseliné, reprendrait les choses là où Madame Clinton a raté son coup.