Le retour des cowboys
« La victoire de Donald Trump confirme la fracture entre peuples et élites » , titre le journal Les Echos. Ha bon ?
Mais le peuple sait-il qu’il vient de voter pour l’élite ?
Un président, ça trump énormément
Son père, promoteur immobilier, lui a accordé un prêt d'un million de dollars pour le lancer dans les affaires. Une somme que Donald Trump a rapidement fait fructifier. "Vous savez, le succès, on l'a de naissance ou on ne l'a pas. C'est une question génétique", affirmait avec aplomb le jeune milliardaire. Il a construit sa fortune sur son sens des affaires et sur une stratégie implacable : construire des tours en plein centre de Manhattan, à New York, à l'époque où les prix son très bas. Et ça marche : dans les années 1980, il devient un homme d'affaires à succès.Dans les années 1990, la vie privée de Donald Trump fait la une des médias. Son premier divorce lui coûte une fortune. Il fait quatre fois faillite, mais rebondit en faisant de son nom une marque : articles de luxe, vodka... Il lance même des steacks Trump. A la télévision, il est le héros d'une émission de téléréalité regardée par 50 millions d'Américains, et s'affiche comme un battant.
Hôtels, immeubles, terrains de golf : le magnat de l'immobilier et candidat controversé à la Maison Blanche a détaillé son immense fortune, qu'il situe à plus de dix milliards de dollars.
Terrains de golf en Ecosse ou aux Etats-Unis, hôtel en Floride, immeubles à Chicago et New York... Sa déclaration de biens et revenus, que tous les candidats à la présidentielle américaine de 2016 devaient présenter comprend 23 biens valant chacun au moins 50 millions de dollars.
PDG, vice-président... Le magnat de 70 ans occupe 515 fonctions différentes selon la déclaration qui liste aussi 168 sources de revenus et actifs.
Donald Trump détient notamment les droits du concours de Miss Univers, dont la valeur est estimée entre 5 et 25 millions de dollars. Il a aussi empoché plus de 1,7 millions de dollars pour donner des conférences en 2014.
L'homme, qui avait fait une courte apparition dans la série « Sex and the City " et a présenté une émission télévisée à succès, « The Apprentice ", a même touché quelque 110.000 dollars versés par le syndicat des acteurs de cinéma et télévision. Sa déclaration donne aussi une liste de 15 créanciers, dont quatre lui ont prêté plus de 50 millions de dollars.
Le milliardaire a gagné, hors revenus du capital, loyers et royalties, 362 millions de dollars en 2014.
Oups ! J’allais presque oublier son boeing 757 privé, et taggé à son nom, ainsi que son yacht, ainsi que …, et que …
Des cartes qui parlent
Pour essayer de comprendre comment et surtout par qui Donald Trump a été élu, je vais vous proposer quatre cartes. Vous en ferez l'analyse que vous voudrez, mais vous ne pourrez pas vraiment nier que c’est géographiquement parlant …
Carte du résultat des élections :
Carte de possession d’armes à feu :
Carte exécutions peine de mort :
Carte de la guerre de Sécession :
Petits rappels, conclusion et justification du titre de l’article
La NRA :
La National Rifle Association (NRA) est une association à but non lucratif américaine, ayant pour but de promouvoir les armes à feu aux États-Unis et la défense d'une interprétation non restrictive du deuxième amendement de la Constitution des États-Unis. Elle défend le libre commerce des armes à feu, l'entraînement à la survie, aux compétences de tirs, et aux sports de tirs. L'organisation, qui s'est implantée en 1871 dans l'État de New York sous le nom d’American Rifle Association, revendique plus de cinq millions de membres en mai 2013. La NRA se présente souvent comme la plus ancienne organisation des droits civils aux États-Unis, protégeant le droit de posséder et de porter des armes comme le 2e amendement du Bill of Rights le dispose.
La peine de mort aux USA :
La peine de mort aux États-Unis est appliquée au niveau fédéral et, en 2015, dans 20 États fédérés sur cinquante que compte le pays, ainsi que par la justice militaire. Aujourd'hui, les États-Unis font partie du cercle restreint des démocraties libérales qui appliquent la peine de mort. La grande majorité (90 %) des exécutions a lieu dans les États du Sud. Le Texas détient le record du nombre d'exécutions dans un État américain depuis 1976, avec 405 accusés exécutés en 27 ans et 18 pour la seule année 2008. Les inégalités, raciales principalement, entraînent parfois l'exécution de personnes pour qui les aveux ont été extorqués par des mauvais traitements ou bien encore des preuves construites de toutes pièces.
La guerre de Sécession :
La guerre de Sécession ou guerre civile américaine (généralement appelée « The Civil War », est une guerre civile survenue entre 1861 et 1865 et opposant les États-Unis d'Amérique (« l'Union »), dirigés par Abraham Lincoln, et les États confédérés d'Amérique (« la Confédération »), dirigés par Jefferson Davis et rassemblant onze États du Sud qui avaient fait sécession des États-Unis. L'Union comprend tous les États abolitionnistes et cinq États « frontaliers » esclavagistes et est dirigée par Abraham Lincoln et le Parti républicain. Lincoln est profondément opposé à l'esclavage et souhaite son abolition dans les territoires détenus par les États-Unis. Sa victoire à l'élection présidentielle de 1860 entraîne une première sécession de sept États du Sud, avant même que Lincoln ne prenne ses fonctions.
Le mur de Trump avec le Mexique :
Il y a un peu plus d’un an, Donald Trump s’était mis tous les latinos à dos en réduisant les immigrés mexicains à des « criminels et des violeurs ». « Le Mexique paiera pour le mur, croyez-moi, à 100 %. Ils ne le savent pas encore, mais ils paieront pour le mur », a-t-il lancé. Pendant une heure et quart, Donald Trump a dénoncé le coût et le danger de l’immigration clandestine, à grand renfort d’anecdotes sur des affaires de meurtres perpétrés par des clandestins. Outre sa mesure-phare du mur, le candidat républicain a clarifié une question lancinante et affirmé qu’il n’y aurait aucun espoir de régularisation pour les quelque 11 millions de clandestins présents aux Etats-Unis. « Nous allons briser le cycle des amnisties et de l’immigration clandestine ». Il commencera par expulser, « dès la première heure », au moins deux millions de clandestins « criminels ». Il annulera immédiatement les décrets de régularisation temporaire signés par Barack Obama, et ordonnera l’expulsion immédiate de tout sans-papiers appréhendé pour des délits. Quand aux clandestins installés ici depuis des années et sans casier judiciaire, « ils auront un moyen et un seul : retourner chez eux et faire une demande de ré-entrée, selon les règles du nouveau système d’immigration que je viens de décrire ».
Oui, oui : les cowboys sont de retour aux Etats-Unis, vu qu’on vote pour le port d’arme, pour la peine de mort, contre les étrangers, et pour le patriotisme.
Je soulèverais juste un anachronisme qui me choque (enfin, pas tant que ça, car les USA en sont tellement générateurs) : au sujet de la guerre de sécession !
Je précise : Les états confédérés qui refusaient les Etats-Unis d’Amérique, sont désormais les plus patriotes pour défendre le protectionnisme des USA. J’avoue que je m’y perds …
P.S : Au sujet du côté « anti-système » qu’on attribue à Donald
Reprise du camarade Do, que je cautionne totalement, et que je vous reproduis donc stricto-senso :
« Préliminaire : Quand on possède une Trump Tower et qu'on est assis officiellement sur 4 milliards de dollars — officiellement, c'est-à-dire sans compter ce qui est bien sûr planqué dans les "paradis fiscaux" — ; alors, non seulement on fait partie du système, mais on en est un des pires privilégiés !
Conclusion : Rien d'essentiel ne changera avec Trump. Seule l'illusion a changé ! Avec le noir Obama, on a voulu nous faire aimer l'Amérique, avec le WASP Trump, on veut nous la rendre populaire.
Le capitalisme va perdurer, et avec lui l'exploitation de l'homme par l'homme ; et l'impérialisme américain va continuer, et avec lui l'exploitation des pays étrangers aux USA par la classe dominante américaine.
Et que ceux qui veulent croire que Trump sera anti-sioniste ne se fassent aucune illusion, il y a en Amérique des dizaines de millions de chrétiens-sionistes, entre 40 millions et 80 millions selon les sources, qui ont tous voté Trump ! En effet, le sionisme et le protestantisme sont alliés depuis longtemps.
Quant aux Russes, qu'ils se souviennent bien d'une chose, la dernière fois qu'ils ont pactisé avec la grrrrande Amérique, c'était sous Gorbatchev. Et l'URSS a disparu aussitôt. Si Poutine ou son successeur commettait la même erreur, ce serait la Russie elle-même qui disparaîtrait !
Rappel : WASP = White Anglo-Saxon Protestant = Blanc Anglo-Saxon protestant »
Et petite anecdote du Chien Gué : « wasp » en anglais veut aussi dire « guèpe » ; un prédateur inutile avéré ! Si seulement le proverbe « pas folle la guèpe » pouvait s’appliquer sur ce coup là …
La famille Trump s’est arrêtée à Fort Alamo ! Bonjour le rêve américain !
L'article dans sa Niche : Le retour des cowboys
10 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON