@siatom

Les dévots d’Hathor, aujourd’hui, ne se content plus par milliers. J’avoue que j’en suis un, et quasi fanatique. Mais c’est sans grand risque pour quiconque : elle ne préconise pas, comme d’autres divinités que je ne nommerai pas (il ne faut pas stigmatiser) de massacrer son semblable. Les considérations sur les oreilles m’étaient venues assez mécaniquement après que j’eus dit qu’elle était « vachement » belle (Lacan, s’il était encore là expliquerait ça très facilement, par je ne sais quel inconscient dont je ne dispose pas). C’est que la déesse Hathor, en effet, a des oreilles de vache, ce qui est très rarement le cas des mortels que nous sommes, fussent-ils berrichons (ils auraient plus volontiers, ceux-là, des oreilles de moutons) voire bretons. On la représente quelquefois aussi avec des cornes entre lesquelles s’inscrit Rê, le disque solaire.

Mon intervention était un peu sibylline et pythagorique, je le reconnais bien volontiers, et vous voudrez bien m’excuser de vous avoir inutilement causé toutes ces inquiétudes. C’était assez cohérent, mais seulement pour les initiés au culte d’Hathor, et je crois bien, au fond de ma petite pyramide, être le seul survivant de ces époques lointaines.
J’ai revu au Louvre en fin d’après-midi la déesse Hathor. Vachement belle encore, je le confirme. On vient enfin de rouvrir les salles consacrées à la peinture du siècle de Ludovico Magno. Huit ans de fermeture pour installer un escalier de secours, et dans le plus grand musée du monde !

Si on avait voulu accélérer des travaux qui traînaient à cause de l’impécuniosité, c’était pourtant très simple, il n’y avait qu’à demander à « nos très chers émirs ».

PS- Lacan ne reviendra pas, j’en ai eu au Louvre la confirmation dans le regard d’un sistre an forme d’Hathor. La source du calembour et du contrepet devrait donc être bientôt tarie.