@eric
Je n’ai jamais dit que les « Palestiniens » étaient des incapables. Je disais même, dans le message auquel il semble que vous répondiez, qu’ils auraient pu, à partir de 2006, travailler à transformer Gaza au lieu de donner le pouvoir à des islamistes qui les condamnent à la misère.
Le problème de ces populations déshéritées n’est autre que celui de l’islam, le plus atroce des totalitarismes, qui est en train, partout, et pas seulement dans cette région, de menacer la paix du monde. Un ministre du gouvernement isrélien actuel, je crois bien que c’était Liberman, proposait récemment, si l’attitude de Gaza cessait d’être hostile, d’en faire avec l’aide internationale et celle d’Israël une sorte de Singapour de la Méditerranée. La réponse aura été niet : on préfère creuser des tunnels, qui seront des tombeaux.

A l’époque de la déclaration Balfour, les politiciens en Egypte, et la plupart des intellectuels, ne sont pas du tout hostiles au sionisme. BIen au contraire. Comme les Anglais ils comprennent qu’un afflux je juifs Européens dans la région, disposant des connaissances et des compétences qui ont assuré la prééminence de l’Europe, est tout à fait de nature à extraire une région misérable, une des plus déshéritées de l’Empire ottoman en pleine décomposition, de son économie médiévale.
Deux faits majeurs vont orienter dans un sens opposé la marche de l’histoire : Hassan al-Banna, en 29, crée les Frères musulmans, une confrérie qui sera très vite soutenue économiquement dans les années 30 par les nazis, et pas seulement économiquement : les idéologies conquérantes sont tout à fait compatibles. Comme par hasard, même si les historiens n’y voient pas une relation de cause à effet direct, c’est aussi en 29 qu’a lieu l’abominable pogrom à Hébron. Je voyais il y a quelques mois une video tournée à Gaza. Une vieille femme s’y vantait comme d’un titre de gloire que son père eût été parmi les massacreurs.
Le deuxième fait qui aura des conséquences calamiteuses, c’est la sottise des Anglais imposant aux arabes, au début des années 20, un Mohammed amin el-Husseini comme mufti de Jérusaleme après la mort de son demi-frère qui occupait le poste. Le nouveau mufti n’a même pas fini les études théologiques qui seraient requises pour être mufti. Il exécre les Anglais, et plus encore les Juifs. Il était donc impossible de faire un plus mauvais choix. Lui aussi verra bientôt le salut de la Palestine du côté de l’Allemagne nazie.
On n’est toujours pas sorti de cette sinistre auberge : si vous regardez les photos des manifestations guerrières du Hamas ou Hezbollah, vous verrez que le geste martial de ralliement qu’un y cultive encore consiste à tendre le bras droit, main tendue vers le chef et paume vers le bas. Toute ressemblance avec une autre forme de salut tristement connue serait-elle fortuite ?
Tant que le totalitarisme islamique durera, soutenu par l’Arabie et des émirats obscurantistes où la rente pétrolière le rend plus supportable même pour les femmes condamnées à une sorte d’esclavage doré, les pays arabes moins favorisés par les ressources naturelles seront condamnés, comme les « Palestiniens », à la misère et à l’abjection.
Combien de temps faudra-il à ces populations pour prendre conscience de leur masochisme ? Je pense qu’on arrivera assez vite au terme du processus, c’est-à-dire à la fin du totalitarisme islamique. L’Etat coranique sera détruit, et il serait dans l’intérêt de tout le monde, y compris des Russes, qu’on fît s’effondrer rapidement le régime des mollahs. La chose eût été possible en 2009 si on avait soutenu discrètement l’opposition iranienne, mais le crétin majestueusement inculte de la Maison Blanche venait de faire au Caire son discours à l’eau de rose. Huit années perdues pour tout le monde.