@Gogonda
Je suis tout à fait extérieur à un conflit auquel, il y a une dizaine d’années, je n’entendais pas grand chose. C’est à force d’entendre des propos hostiles à Israël et souvent associés à des postures carrément antisémites que je me suis fait un devoir de creuser un peu la question. Ce qui m’avait mis, plus anciennement la puce à l’oreille, c’était l’attentat de Copernic et les réflexions puantes d’un ministre de l’économie de l’époque à propos des « Français innocents »
Il ne m’aura pas fallu très longtemps pour comprendre que ce qu’on appelait « antisionisme » était une résurgence d’un très vieil antisémitisme, en beaucoup plus grave : bien des antisémites, après la shoah, avaient quand même compris à quoi leur imbécile passion triste pouvait conduire. Les antisionistes, non seulement étaient antisémites, mais en plus ils justifient la shoah en déniant au peuple juif le droit de vivre sur des terres dont ils avaient été chassés et qui étaient le berceau même de leur culture.
Je me tiens quotidiennement informé de ce qui se passe en Israël, et je dois dire que lorsque j’entends des propos assez comparables à celui que vous citez (et il y en aurait bien d’autres) j’enrage.
J’ai très mal supporté l’espèce de prudence de Sioux d’un Netanyahu à l’époque du dernier conflit avec Gaza : ces crétins qui disposaient désormais librement de leurs terres se lançaient dans un conflit qu’ils voulaient encore une fois génocidaire (voir l’article 7 de leur charte) et sans aller jusqu’à un bombardement comme celui de Dresde, il me semble qu’il n’y avait pas à être si « chirurgical » et si précautionneux dans la riposte.
La gauche israélienne actuelle (le Meretz en particulier) est d’une sottise suicidaire. Elle donne à la presse la plus mal intentionnée en France, celle de canards comme Le Monde ou Le Monde diplomatique tous les arguments dont les antisémites ont besoin pour étayer leur infecte propagande.
Jusqu’à ces derniers mois, lorsqu’un Palestinien attaquait des femmes ou des enfants et qu’il était heureusement refroidi par des soldats, une radio comme France culture n’hésitait pas à annoncer qu’on venait de tuer encore un Palestinien, passant presque sous silence qu’il avait salement poignardé deux ou trois personnes.
On commence fort heureusement à comprendre que ce qui se passe à Paris est exactement de même nature que ce qui se passe en Israël, et des magistrats commencent à faire le voyage pour voir là-bas comment mieux faire face à ces sortes de menaces.
Si les massacres en Israël sont la conséquence de « l’occupation » de la Judée ou de la Samarie, de quelle occupation sont-ils la conséquence en France ? Faudra-t-il qu’on restitue par exemple au culte musulmans la basilique de Saint-Denis, où l’UNESCO pourrait voir une très ancienne mosquée ? Faudra-t-il rendre au dar al islam les « territoires » du 93 où, comme le disait Valls au lendemain de Charlie Hebdo, règne une sorte d’apartheid ?