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Commentaire de soi même

sur Hollande 2017 : Capitulation en rase campagne sur champs de ruines (Allégorie)


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soi même 2 décembre 2016 16:32
itations du général de Gaulle sur l’Europe (II)

 

 De Gaulle a déclaré, Espoir n°26, 1979

 

 

Le 23 février 1953 :

 

« Pour pouvoir aboutir à des solutions valables, il faut tenir compte de la réalité. La politique n’est rien d’autre que l’art des réalités. Or, la réalité, c’est qu’actuellement l’Europe se compose de nations. C’est à partir de ces nations qu’il faut organiser l’Europe et, s’il y a lieu, la défendre ».

Et ensuite il précise :

 

« Sur la base de cette alliance, il faut bâtir une Confédération, c’est-à-dire un organisme commun auquel les divers Etats, sans perdre leur corps, leur âme, leur figure, délèguent une part de leur souveraineté en matière stratégique, économique, culturelle.

Mais, à cette Confédération, on doit donner une base populaire et démocratique. Ce sont les peuples qui ont à la créer. Encore faut-il le leur demander. La première étape doit être un vaste référendum, organisé simultanément dans tous les pays intéressés. Il y aura là, au surplus, une grande force pour appuyer ceux qui veulent la communauté et une affirmation vis-à-vis des Etats totalitaires au-delà du rideau de fer.

Mon opinion est que les institutions confédérales doivent comporter : le Conseil des Premiers ministres ; une Assemblée procédant du suffrage universel et une autre représentant les réalités régionales, économiques, intellectuelles, morales, des Etats participants ; enfin une Cour, dont les membres, inamovibles, seront choisis parmi des magistrats.

Ainsi se mettent à vivre en coopération régulière et organisée les peuples de l’Europe. Le temps et les événements auront à faire ensuite le reste. Je crois bien qu’ils le feront parce qu’à moins de catastrophes, en marchant vers l’unité de l’Europe, on marche dans le sens de l’Histoire ».

 

On le voit de Gaulle n’envisage qu’une Confédération d’Etats et fait précéder toute élection au suffrage universel (il ne précise pas si c’est suffrage direct ou indirect) d’une Assemblée, d’un référendum «  organisé simultanément dans tous les pays intéressés ». De plus, De Gaulle envisage alors deux Assemblées dont l’une « représenterait les réalités régionales, économiques, intellectuelles, morales, des états participants ».

Il nous semble indispensable pour la clarté du débat de rappeler les plus importantes et les plus récentes prises de position du général de Gaulle sur le sujet.

 

 

 

Le 13 décembre 1959.

« L’essentiel, pour jouerun rôle international, c’est d’exister par soi-même, chez soi. Il n’y a pas de réalité internationale qui ne soit d’abord une réalité nationale ».

 

 

 

 

Le 5 septembre 1960. Conférence de presse.

« Encore une fois, il est tout naturel que les Etats de l’Europe aient à leur disposition des organismes spécialisés pour les problèmes qui leur sont communs, pour préparer et au besoin pour suivre leurs décisions, mais ces décisions leur appartiennent. Elles ne peuvent appartenir qu’à eux et ils ne peuvent les prendre que par coopération. Assurer la coopération régulière de l’Europe occidentale, c’est ce que la France considère comme étant souhaitable, comme étant possible et comme étant pratique, dans le domaine politique, dans le domaine économique, dans le domaine culturel et dans celui de la défense. Cela comporte un concert organisé régulier des Gouvernements responsables et puis, aussi, le travail d’organismes spécialisés dans chacun des domaines communs, organismes subordonnés aux Gouvernements ; cela comporte la délibération périodique d’une assemblée qui soit formée par les délégués des parlements nationaux et, à mon sens, cela doit comporter, le plus tôt possible, un solennel référendum européen, de manière à donner à ce départ de l’Europe le caractère d’adhésion et de conviction populaires qui lui est indispensable ».

 

 

Le 15 mai 1962.

« Qu’est-ce que la France propose à ses cinq partenaires ? Je le répète une fois de plus. Pour nous organiser politiquement, commençons par le commencement. Organisons notre coopération. Réunissons périodiquement nos Chefs d’Etat ou de Gouvernement pour qu’ils examinent en commun les problèmes qui sont les nôtres et pour qu’ils prennent à leur égard des décisions qui seront celles de l’Europe. Formons une commission politique, une commission de défense et une commission culturelle, de même que nous avons déjà une commission économique à Bruxelles qui étudie les questions communes et qui prépare les décisions des six Gouvernements.

 

Naturellement, la commission politique et les autres procéderont, à cet égard, dans des conditions propres aux domaines particuliers qui seront les leurs. En outre, les ministres compétents à ces divers points de vue se réuniront chaque fois qu’il le faudra pour appliquer de concert les décisions qui auront été prises par le Conseil. Enfin, nous avons une Assemblée parlementaire européenne qui siège à Strasbourg et qui est composée de délégations de nos six Parlements nationaux. Mettons cette Assemblée à même de discuter des questions politiques communes comme elle discute déjà les questions économiques. Après expérience, nous verrons dans trois ans comment nous pourrons faire pour resserrer nos liens. Mais, tout au moins, nous aurons commencé à prendre l’habitude de vivre et d’agir ensemble. Voilà ce que la France a proposé. Elle croit que c’est là ce qui peut être fait de plus pratique  ».

 

 


Le 19 avril 1963. Conférence de presse.

« Tout système qui consisterait à transmettre notre souveraineté à des aréopages internationaux serait incompatible avec les droits et les devoirs de la République française. Mais aussi, un pareil système se trouverait, à coup sûr, impuissant à entraîner et à diriger les peuples et, pour commencer, le nôtre, dans des domaines où leur âme et leur chair sont en cause. Cette abdication des Etats européens, en particulier de la France, aboutirait inévitablement à une sujétion extérieure. C’est, d’ailleurs, pour éviter une telle inconsistance et, de ce fait, une telle dépendance, que nous tenons à voir l’union de l’Europe constituée par des nations qui puissent et veuillent réellement lui appartenir ».

 


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