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Commentaire de Patrick Adam

sur Logement : ce que nous n'avons pas fini de payer


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Patrick Adam Patrick Adam 19 avril 2006 13:43

Je persiste et signe. Mon analyse est basée sur des faits qui remontent au milieu des années 80. Soit près de 20 ans... Je vous convie à relire toutes les déclarations politiques qui servi à mettre à plat la fameuse loi de 48. Un lobbying extraordinaire s’est mis en place à cette occasion. Je ne parle donc pas de ce qui s’est passé « ces dernières années » comme vous le dites. L’apparition des bobos est un phénomène plus récent. Ce n’est pas cette nouvelle tribu qui a « dérégulé » le marché parisien ainsi que celui de certaines grandes villes de province, mais bien sûr elle n’a pas été la dernière à avoir profité de cette « libéralisation » sauvage. On pourrait même, mais ce serait un autre débat, se poser la question de savoir si les bobos n’ont pas été, en quelque sorte, une des conséquences les plus troublantes de cette spéculation. Combien sont-ils, ceux qui ont humé l’air du temps et qui ont troqué le petit deux-pièces qu’ils possédaient dans le XIIème ou le XIXème à l’instant où ils ont réalisé qu’ils pouvaient s’offrir un appartement de meilleur standing rue Montorgueil. Les populations les plus modestes n’ont pas été refoulées en banlieue par déficit d’accession « relativement naturelle » à la propriété. Quel mythe ! Mais elles l’ont été sûrement par l’éradication opérée en quelques années, d’un habitat précaire qui convenait parfaitement à leurs prétentions. Je ne suis sans doute pas le seul à n’avoir jamais désiré devenir propriétaire de quoi que ce soit. Est-ce une tare ? Dois-je aller me couvrir de cendres et sacrifier immédiatement au Veau d’Or de l’Immobilier ? Etre propriétaire de quoi que ce soit, je m’en fous. Ce que je veux, c’est avoir la possibilité de vivre bien, à ma place et sans embêter mon voisin, qui plus est dans un environnement de qualité, pas dans des barres infectes quoique parfaitement normalisées. Quand donc comprendrons-nous qu’une ville ce n’est pas seulement un marché immobilier. C’est aussi un décor et des biens à usage collectif. Mais c’est aussi une identité, une fierté, parfois même une revendication. Une ville c’est avant tout un paysage. Patrick Adam


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