Pourra-t-on sans cesse, innover ? N’est-ce pas dangereux ? Des accidents se produisent de plus en plus, montrant que les nouvelles technologies comportent des limites.

@Rosemar,

On disait déjà ça sous la monarchie de Juillet, quand les chemins de fer ont commencé à relier les grandes villes. Les accidents furent très nombreux. Etant donné les vitesses extraordinaires que pouvaient atteindre les trains - quelquefois plus de 40 km/h en descente !-, cela n’avait rien de vraiment étonnant.

Dans vingt ans, l’intelligence artificielle devrait être à peu près la même que celle de l’homme, mais elle sera infiniment plus rapide, et devrait, très vite, être capable de se complexifier toute seule, sans aucune intervention des ingénieurs du hard et des programmeurs. C’est-à-dire qu’à partir du moment où la parité sera atteinte, ce point que les post-humanistes définissent comme une « singularité » (le concept avait déjà été entrevu par Von Neumann au lendemain de la guerre), nous ne pourrons plus suivre et nous serons vite aussi dépassés que pourraient l’être des chimpanzés devant un traité de mathématiques, même élémentaires. 

L’avenir de l’homme, ce sera des créatures artificielles totalement affranchies des limites imposées par la biologie. La fin du bipède dont les humanistes ont tant admiré la pauvre intelligence qu’ils croyaient, ne disposant d’aucun élément de comparaison, très développée et la seule possible, ne tardera plus guère. Dès la fin de ce siècle, la farce humaine prendra fin. Aussi, lorsque je vois nos écolos s’émouvoir de l’augmentation de la température terrestre, je rigole : quand elle augmenterait d’une centaine de degrés, cela ne serait pas très gênant pour le système informatique global qui prendra la relève et continuera très bien sans nous la passionnante aventure de la connaissance.