Bonjour, Ruut
« Les morts ne pouvant se défendre ils sont toujours accablés du pire. »
A cela près qu’il existe une énorme différence entre des accusations portées post-mortem par des individus lambda à l’encontre de tiers avec lesquels ils n’ont aucune parenté, et des accusations portées non seulement par une conjointe mais également par des filles révélant des actes criminels d’une exceptionnelle gravité à l’encontre, non d’un étranger, mais de leur propre père.
Croyez-vous sérieusement que ces femmes pourraient, la tête haute, se mettre ainsi à nu psychologiquement devant une Cour d’Assises et viennent délibérément salir la mémoire de leur père sans que la réalité des faits soit avérée. Ces viols n’ont d’ailleurs jamais été mis en doute par les magistrats. Pas plus que les violences à l’égard de Mme Sauvage. Des violences qui, d’après les témoignages, étaient connues du voisinage, mais n’avaient probablement jamais atteint un seuil paroxystique. Qui plus est, l’on sait qu’il est très rare que des signalements soient faits dans ce genre de circonstances.
« Il manque beaucoup d’informations pour avoir un avis impartial. »
Certes ! Mais il semble évident aux yeux de nombreux Français que le maintien en détention de Jacqueline Sauvage - dont tout le monde s’accorde à reconnaître qu’elle ne présente aucun danger pour la société - n’a plus de sens, eu égard à tout ce qu’elle, ses filles, et même son fils pendu la veille du meurtre, ont subi de la part de Norbert Marot.
A titre de comparaison, penchez-vous sur le cas de Servier. Voilà un homme dont les agissements à la tête du laboratoire qui porte son nom et l’entêtement criminel à commercialiser le Médiator ont fait... 1800 morts ! Servier n’a pourtant jamais été personnellement inquiété de son vivant ; il a même été décoré de la Grand-Croix de la Légion d’Honneur - le plus haut grade ! - des mains de Sarkozy alors que l’affaire du Médiator avait d’ores et déjà éclaté et engendré le plus gros scandale sanitaire de l’après-guerre en France.