Le résultat a été l’abaissement du niveau du corps professoral. Alors
les profs victimes ? Pas seulement, un peu complices aussi.
@Abou Antoun
J’approuve tout à fait cette analyse. Mais dire « un peu complices », c’est vraiment être d’une grande bienveillance : si les profs n’avaient pas accepté de mettre en oeuvre des « réformes » qu’ils savaient particulièrement pernicieuses, le système aurait continué à fonctionner tant bien que mal, avec ses imperfections, certes, mais la perfection n’est pas de ce monde.
Il y aura eu beaucoup de livres écrits sur cette période. La plupart s’abstiennent de faire état du rôle absolument désastreux des syndicats « de gauche » à la botte d’un Parti socialiste qui savait pouvoir tout entreprendre puisque le corps enseignant constituait un électorat captif qui, par peur de l’épouvantail FN habilement bricolé par l’homme à la francisque, finirait toujours par voter rose.
L’idéologie imbécile du PS, la promotion pour les naïfs indécrottables, d’un politiquement correct digne de la littérature à l’eau de rose et, qui est fort heureusement en train de s’effondrer - mais que de temps perdu !-, aura constitué le précieux anesthésiant sans lequel il est si difficile de réaliser sans cris et sans convulsions les grandes amputations.
La France est un pays qui n’a plus de système d’instruction en état de marche, qui est en train de perdre, d’une génération à l’autre, des siècles de sa culture. La dette devient vertigineuse, et si les choses suivent leur cours actuel, ce qui nous attend, c’est le FMI et un sous-développement qui deviendra vite irrémédiable.