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Commentaire de Claudec

sur Des méfaits du méthane et des clathrates


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Claude Courty Claudec 16 décembre 2016 14:54

@Doume65

Bonjour.

Je ne suis pas un scientifique, mais la réflexion me conduit à vous trouver bien optimiste.
S’il est certain en effet qu’une part du méthane émanant des fonds ou des parois des océans peut être dissoute ou métabolisée : dans quelle mesure ? il ne s ’agit pas d’un phénomène mesurable, à la différence de ce qui se produit pour le pergélisol. La fonte de celui-ci peut être facilement observée et ses effets prévus et mesurés avec précision, puisque fonction du gain progressif en profondeur du dégel d’un environnement stable et aisément accessible, contrairement à ce qu’il en est pour les hydrates de méthane enfouis sous les eaux.

Je suis pour ma part davantage préoccupé par tout ce qui peut se passer à notre insu, notamment en relation avec des séismes et autres phénomènes susceptibles d’entraîner des bouleversement inopinés des fonds marins ou l’effondrement de parois de fosses océaniques plus ou moins profondes. Je ne vois pas comment des volumes considérables de gaz aussi soudainement qu’aléatoirement libérés pourraient significativement se métaboliser ou de se dissoudre avant d’arriver en surface pour ensuite s’élever dans l’atmosphère, plus ou moins haut et plus ou moins rapidement, selon les volumes en cause, avec au passage, le cas échéant, quelques dommages collatéraux, comme la disparition inexpliquée d ’aéronefs et de bateaux ainsi que quelques autres événements.

Il y a aussi lieu de compter avec la probabilité de réactions en chaîne de type structurel touchant les zones concernées, ceci à deux titres :
- par propagation du réchauffement des hydrates de méthane eux-mêmes, d’où libération du CH4 jusqu’à épuisement plus ou moins rapide, selon sa configuration, du gisement
- du fait de l’action de l’eau, les courants marins ainsi que tout autre mouvent de sa part, ne pouvant avoir pour effet que d’aggraver le phénomène par érosion accélérée. Il suffit pour s’en faire une idée de s’interroger quant à l’origine de ces gigantesques puits, de plusieurs km de diamètre relevés en certains endroits des océans, notamment en Baltique je crois me souvenir.
Il semblerait d’ailleurs que l’instabilité de ce qui est une source d’énergie convoitée, soit le principal obstacle à une exploitation des gisement de clathrates.

Quant à l’incertitude régnant pour ce qui est de la localisation des gisements, mis à part ceux qui ont été repérés, notamment par la prospections visant leur exploitation, vous écrivez « ... on n’a pas trouvé de méthane dans l’air au dessus de ces « gisements ». Mais encore faudrait-il pouvoir les cartographier. Or, ci ces gisement existent, c’est précisément par ce qu’ils n’ont pas encore été « mis en réaction » ou échappent à notre observation pour de multiples raisons.

En tout état de cause, je considère pour ma part que le soudain accroissement de la part de méthane dans l’atmosphère, tel que nous le vivons, ainsi que les questions que nous nous posons à ce sujet, ont de fortes probabilités de découler de ce qui précède. L’avenir nous le dira. 

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