Un sujet souvent abordé mais jamais achevé. Il me semble périlleux de parler de la problématique d’une croissance infinie dans un monde finis, au sens où notre monde physique n’est pas un système isolé. Par ex le stock d’énergie disponible à l’humanité n’est pas quantifiable simplement comme cumul des réserves en hydrocarbures et matériaux fissiles par ex. On dispose d’un énorme réacteur à fusion thermonucléaire dont la production instantané et non intermittente dépasse de très loin tous nos besoins pour une durée illimitée à notre échelle. Aucune maintenance, aucune usure, aucune panne à prévoir. Une solide base de croissance.
On peux argumenter qu’il faudra être astucieux pour en tirer pleinement profit, mais c’est une qualité que nous avons et l’argument appendice qu’il faut des ressources matérielles finies pour en profiter est à terme invalide. S’il faut des éléments rares en 2016 nous ferons la même chose avec des éléments qui ne le sont pas bientôt.
La totalité du parc mondial de véhicules terrestres électrifié et l’essentiel de nos besoins en pétrole disparaît et l’argument que les moyens financiers pour le faire peuvent manquer est valide dans le monde actuel alors que dans l’absolu en changeant les règles du jeu, l’argent est la seule composante du système qui ne saurait manquer, vu que nous le créons à la demande.
Les terres agricoles ? Mais vu qu’il faut 6 fois plus de surface pour nourrir une humanité carnivore plutôt que végétarienne, on voit qu’un pas de côté et un problème insoluble peux cesser de l’être. Il faut énormément de ressources en eau, engrais, énergie et surtout en surface pour produire un kg de viande, mais les premiers essais de culture de tissu musculaire via cellules souches montre que de la viande de culture (et plus sous forme d’un morceau de « cadavre ») sont imaginables. On cultive bien déjà des levures alimentaires en grosses éprouvettes, pourquoi pas la viande ?
On ne peux esquiver bien sûr que la pression agrégée d’un mode de vie particulier que multiplie nos effectifs dépasse les ressources de notre support-vie (l’environnement), mais il faut savoir que nos effectifs sont en passe de se stabiliser à court terme quand nos besoins collectifs, eux, ont explosé dans une période récente. A la louche il n’est pas prévu un triplement de nos effectifs mais ce même triplement est concevable dans le domaine alimentaire ou énergétique.
Donc cerner les priorités et s’affranchir de discours religieux sur la fin du monde (d’un monde si on veux) aidera à passer ce cap assez unique dans notre histoire.