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Commentaire de

sur Le paradoxe des faucheurs volontaires


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(---.---.205.4) 19 avril 2006 16:14

Merci je connais l’hematie faucille et la maladie du sommeil ^^. Je suis un peu dans le domaine

Les donnees de transfert horizontal du Pr Kaatz n’ont a priori pas ete publiees a ce jour, et je ne me fie pas a des « personnal communications » surtout sur un terrain aussi mediatique que les OGMs. Aucune analyse serieuse de dangerosite n’a ete a ce jour publiee dans les magazines scientifiques. Il y a bien eu le papier de Nature sur le mais mexicain, mais la retractation est passee inapercue dans Gene le mois apres : leurs instruments etaient contamines, donc tous leurs tests etaient forcement positifs... Des donnees existent par contre sur le taux de dissemination et le transfert horizontal de sequences naturelles. La distance est la meilleure barriere. De plus je rappelle que le paradoxe premier des faucheurs est de refuser le Terminator de Monsanto en pretextant entre autre un risque de dissemination... Terminator ne fait pas de pollen, c’est la son utilite pour Monsanto : pour garantir son rendement, l’agriculteur doit racheter les semences. Et qui dit pas de pollens dit dissemination pollinique nulle...

Quand au transfert horizontal, prenons un mais standard, disons 5000 Mb (taille du genome humain), avec environ 20% de sequences geniques dedans. Ce gene OGM est un des genes parmi 50 000, et est sous controle d’un promoteur de plante de type mais (et qui ne fonctionne pas dans la laitue par exemple, alors encore moins dans la bacterie). De plus, pour mieux fonctionner ce gene possede un intron (ben oui c’est le B A BA de la transgenese ca). Donc, la bacterie pour devenir resistante a l’antiobiotique en passant par la plante doit : (1)etre capable de tomber sur la bonne larve (donnees non publiees de Kaantz) qui a pu capter un gene sur 50 000 au milieu de 80% de non-genique (soit 0,005 Mb sur 5000, ie 0,000005%), (2) eliminer l’intron CORRECTEMENT car elle ne sait pas les utiliser, (3) coller la sequence non modifiee sous un de ses promoteurs et avant un terminateur bacterien sans endommager son propre ADN... En gros, a la louche disons une chance contre plus de 500 milliards (et encore je pense etre reducteur). Alors qu’il est tellement plus simple de recuperer le gene sur une autre bacterie qui elle le possede. Et oui car 99% des genes de resistance aux antibiotiques utilises dans les OGM (voire 100% je dois verifier) viennent des bacteries existantes a l’etat naturel, les vilaines. (bon je schematise un peu, l’action de capter un gene n’est en aucun cas volontaire).

Alors ne tapez pas sur la technologie ou les etudes sur les OGMs. Ce qui est dommageable dans ce dossier c’est comme dans pas mal de domaines, la brevetabilite du vivant et la main-mise des grands semenciers sur les marches agronomiques mondiaux, point.


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