• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Patrick Samba

sur La fessée hors la loi


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Patrick Samba Patrick Samba 4 janvier 2017 18:13

Le problème avec ce genre de texte (qui au passage interdit les « violences corporelles » et non pas les « fessées », certaines tapes sur les fesses n’étant pas violentes. Mais n’interdit pas les violences « verbales » contrairement à ce qu’affirme l’auteur. L’absence ou la présence du terme « fessée » a fait l’objet d’un long débat), le problème, donc, c’est qu’il peut produire l’effet inverse de celui souhaité, c’est-à-dire une bien plus grande violence qu’une fessée.

Il est bien connu qu’un parent qui s’interdit de devoir recourir à un geste, et même à un ton, qui fait mal (il s’agit souvent d’un parent ayant été lui-même maltraité et qui met un point d’honneur à ne pas agir comme ses propres parents, ou encore de parents voulant bannir toute douleur dans l’éducation, y compris la frustration) en arrive, excédé par le comportement de son enfant qui sent bien que son parent n’osera pas s’imposer, à exploser, et devenir alors très violent. Verbalement ou physiquement.

C’est fréquemment le processus de maltraitance en jeu chez les parents ayant été eux-même maltraités. Auquel se rajoute le processus de mimétisme (je refais ce qu’on ma fait, sans plus de réflexion).

Mais encore une fois cela n’arrive pas seulement chez les parents ayant été eux-même maltraités enfant.

Un enfant a besoin de savoir que l’adulte ne craindra pas de s’imposer, et donc par la force si besoin, pour respecter sans que la force soit exercée, les limites qui lui sont fixées.
Quand un parent est tranquille avec cet éventualité du recours possible à la force, qu’il aime son enfant, il n’aura pas besoin, ou exceptionnellement, d’avoir recours à la force.


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès