En dehors des grandes orientations pédagogiques, l’EN a toujours eu un sérieux problème de gestion du personnel. Qui n’a pas connu le prof dont les absences chroniques vous envoyaient régulièrement en « permanence » avec des pions plus ou moins motivés ? (ça, c’était jadis, aujourd’hui même plus de pions).
Alors, après les discours, la réalité sur le terrain : un exemple très récent. Une amie a son fils en 1 ère S, donc les maths à fond (et il est bon). A la rentrée, nouvelle prof de maths complètement à l’ouest, n’expliquant rien et allant jusqu’à noter en négatif (moins 14 !). Avec ça, un chef d’établissement qui n’était pas au courant et que la situation n’a pas l’air d’émouvoir outre mesure.
Renseignements pris, cette dame aurait été sortie de son précédent poste en collège pour les mêmes faits et mutée dans ce lycée (cherchez l’erreur). D’arrêts de maladie en arrêt de maladie, elle sera finalement remplacée par une autre… qui disparait à son tour, elle a un concours à passer ! Un troisième est annoncé mais pas avant quinze jours au moins et, en attendant, d’autres profs leur distribuent des exercices. Alors, de qui se moque t-on ? En S, on ne peut pas se passer du prof de maths et la facture pour les élèves risque d’être élevée à la fin de l’année.
Je sais bien que ce métier n’est pas facile, qu’il est dévalorisé, qu’il se prend de plein fouet la vague de l’enfant-roi, mais quand même, cette gestion est calamiteuse. Faire l’autruche n’a jamais été la solution pour régler un problème, quel qu’il soit.