• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Christian Labrune

sur Vladimir Poutine et la mémoire de la glorieuse Union soviétique


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Christian Labrune Christian Labrune 12 janvier 2017 16:41

@Michel J. Cuny
Nos « philosophes » des Lumières ont été effectivement séduits, quelquefois, par la thèse du despotisme éclairé. C’est Votaire chez Frédéric de Prusse, ou Diderot correspondant avec Catherine II. Vous avez tort, cependant, de me renvoyer à un article que j’ai très rapidement survolé, puisqu’il paraît justement dénoncer un tropisme des plus fâcheux. Mais il conviendrait quand même de l’expliquer par l’état de la pensée politique à cette époque. Se souvenant de Platon, Du Marsais, par exemple, écrit dans l’Encyclopédie que les peuples seront heureux quand les rois seront philosophes ou quand les philosophes seront rois. Immense naïveté qu’il n’est plus possible d’avoir à notre époque après qu’on aura fait d’un Karl Marx (espèce de philosophe) le prophète révélateur d’une nouvelle religion plus sanguinaire encore que les précédentes.

Voltaire finira quand même par comprendre que Frédéric est un tyran, et il préfèrera s’enfuir en emportant dans ses bagages les poéchies (sic.) du prince pour en faire des gorges chaudes à son retour à Paris.

J’ai de moins en moins d’admiration pour Sartre, mais il pose dans son « Plaidoyer pour les intellectuel » que le rôle de ceux qui disposent de la culture dans un état, ce n’est pas de flatter ceux qui jouissent du pouvoir, mais bien plutôt de le critiquer, les raisons de le faire ne faisant jamais défaut. L’idée est bien antérieure au philosophe qui louche, mais elle est de celles qui méritent plus que jamais d’être rappelées.
 


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès