Merci de votre patience.
« Vos croyances vous appartiennent et nul ne peut ni ne doit les remettre en cause. »
Je vous serais reconnaissant de les remettre en cause, car comme disait une sainte, « si j’avais un jour à choisir entre Jésus et la vérité, je choisirais la Vérité ».
En effet, ma foi n’est pas de l’ordre de l’irrationnel. Je crois parce que c’est raisonnable. Je ne suis pas ma conscience, car la conscience n’est que l’œil qui cherche la vérité, et qu’elle peut s’aveugler ; je cherche donc la vérité au moyen de ma conscience.
Vous parlez d’anthropomorphisme lorsque je parle d’un Dieu aimant et agissant. C’est inverser le problème. Je crois ce que dit la Genèse ; Dieu à fait l’homme à son image. C’est-à-dire libre et intelligent. Théomorphisme de l’homme, donc. Voltaire ajoutait non sans humour « et l’homme lui a bien rendu ». En effet, l’homme aveuglé a du mal a concevoir un Etre sans péché, et a toujours eu tendance a faire un « dieu à son image ». C’est sans doute cela, les représentations naïves qui en ont été faites qui nous fait tenir la doctrine chrétienne pour quelque chose de peu sérieux.
Quand à la qualité de Père que l’on prête à Dieu, elle est présente presque à chaque page du NT. C’est une des révélations majeures du christianisme. En effet, pour les juifs, le père, c’est Abraham. Qualifier Dieu de père comme le fait Jésus, c’est un blasphème qui le rabaisse. Les musulmans aussi répugnent à cette idée. Cependant cette révélation d’un Dieu -père a eu dans l’histoire des conséquences incalculables. Elle est par exemple à l’origine de la notion de fraternité universelle entre les hommes qui s’est développée en occident. Si l’on écarte cette idée, la fraternité humaine ne peut plus reposer que sur l’hypothèse du monogénisme ce qui est bien faible.