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Commentaire de sleeping-zombie

sur Libre circulation des personnes : un marché de dupes pour la Suisse


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sleeping-zombie 25 janvier 2017 09:51

Bonjour,

Le problème soulevé dans l’article est intéressant, mais la solution proposée me parait inapplicable.

D’abord, examinons la dynamique :
Vous avez un pays A (par exemple, la Suisse) qui a beaucoup de capitaux par personnes.
Juste à coté, un pays B (par exemple, la France) qui a moins de capitaux par personnes.

Ce déséquilibre peut se justifier s’il matérialise une réelle différence de niveau de vie, d’infrastructure (ou plus généralement de productivité) entre les 2 pays. Mais là non.

A cause de ce déséquilibre, chacun a intérêt à travailler dans A, pour être bien payé, et vivre dans B, où tout est moins cher.
Je vois 2 matérialisations de ce phénomène :
-près des frontières : les travailleurs frontaliers : ils vivent dans le pays « pauvre » et travaillent dans le pays « riche », passant la frontière matin et soir.
-loin des frontières : les délocalisations. Si la distance a parcourir pour les travailleurs est trop grande, autant déplacer la machine. L’entreprise de B se déplace vers A, produit en A, donc à pas cher, pour vendre en B.

Pour ceux qui ont du mal avec les lettres, je dis juste que les travailleurs frontaliers français qui bossent en Suisse, et les entreprises automobiles françaises qui délocalisent en Europe de l’est, c’est le même phénomène.

Pour moi, la solution consiste à aplanir les capitaux : à niveau de vie égal entre deux pays, il est logique d’avoir a peu près le même niveau de capitaux. Le déséquilibre qu’il y a entre la Suisse et la France, ou entre la France et la Pologne, n’est du qu’a des circonstances historiques, dont l’effet s’épuise avec le temps. Et si en Suisse il y a des travailleurs frontaliers et en France des délocalisations, c’est uniquement parce que la Suisse étant (géographiquement) un petit pays, on est jamais loin d’une frontière.

En conclusion, la solution proposée par l’auteur, à savoir limiter la circulation des personnes, ne fonctionnera pas. Elle changera juste l’expression du déséquilibre, passant de « travailleurs frontaliers » à « délocalisation ». Sans travailleurs frontaliers, vos entreprises quitteront le territoire, et vous aurez toujours autant de chomeurs...


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