Le problème n’est pas de savoir si Fillon en employant son épouse a été dans l’illégalité, il ne l’était pas et il l’a répété hier : il avait un budget dont il pouvait disposer à sa meilleure convenance.
Le problème n’est même pas dans le fait d’offrir un emploi à son épouse même si cela peut apparaître comme choquant mais ce n’est pas un passe-droit dès lors que rien ne l’interdit.
Si problème il y a, qui sera à mon avis très difficile à démontrer, c’est si l’emploi n’était pas réellement assuré ( ni même assumé selon les dires d’un passé récent de Madame Fillon elle-même qui peut toujours revenir sur ses déclarations ou dire qu’on l’a mal comprise ). Le non-lieu est hautement probable.
Dès lors que cet emploi devait être renseigné aux autorités chargées de veiller au respect de la législation sociale, on peut s’interroger sur l’inexistence des contrôles concernant sa réalité, encore que c’est l’élu lui-même qui est comptable de la bonne marche de son « cabinet ».
On peut légitimement s’étonner de ce laisser-aller coupable auquel participent tous les groupes politiques complices dans ces petits arrangements.
Qu’un candidat qui a mis l’éthique au premier plan de son action, qui a dû à sa stature morale présumée la victoire aux primaires, soit pris la main dans le pot de confiture est extrêmement déplaisant surtout pour ceux qui se sont engagés derrière lui pour ces raisons mais qui ont, chacun le sait, des facultés d’oubli également remarquables.
Surtout quand on vous donne le choix entre la peste et le choléra !