Vendredi 27 janvier 2017 :
Un plan B pour remplacer Fillon, l’idée
plane sur la présidentielle.
A droite, tous les paris sont ouverts.
Deux jours après les révélations du Canard enchaîné, qui accuse
Penelope Fillon d’avoir occupé un emploi fictif d’assistante
parlementaire auprès de son mari, et après l’ouverture d’une
enquête préliminaire par le parquet financier, les questions se
multiplient. La campagne de François Fillon résistera-t-elle à la
polémique ? Son programme va-t-il rester audible ? Et surtout, la
légitimité de la candidature du vainqueur de la primaire
sera-t-elle remise en cause ?
L’embarras est palpable, parmi les
rangs de la droite, et les membres du parti Les Républicains ne se
pressent d’ailleurs pas pour répondre aux demandes d’interview. Ceux
qui le font, en off, laissent transparaître leurs doutes, comme le
soulignent Les Echos dans leur édito de ce vendredi. Et en
filigrane, une idée pointe : l’éventualité d’un « plan B »
pour la présidentielle, d’une autre candidature que celle de
François Fillon, qui semblait pourtant s’être assuré une
légitimité sans failles en étant choisi par plus de 4 millions
d’électeurs.
Mais quelques semaines après le
deuxième tour de la primaire, l’ambiance a bien changé, notamment
parce que l’image du candidat a changé, à la faveur de la
polémique.
« Les militants de la droite
l’ont notamment sollicité pour en finir avec les affaires liées à
Nicolas Sarkozy", rappelle Ludovic Vigogne, journaliste
politique à L’Opinion, interrogé sur BFMTV. Officiellement, on
ne se pose pas la question d’un plan B, mais depuis mercredi certains
élus ne peuvent pas s’empêcher d’y penser ».
Selon lui, si l’affaire continue de
peser durablement sur la campagne, « il y aura forcément
quelqu’un qui viendra dire : ’il faut changer de candidat’ ».
Pour preuve de l’actuelle fébrilité,
Alain Juppé, arrivé deuxième en novembre, a mis les pieds dans le
plat vendredi, en affirmant qu’il excluait "clairement et
définitivement" de se présenter en recours dans le cas d’un
désistement du candidat désigné.
En marge d’une réunion de Bordeaux
Métropole, il a insisté pour dire qu’il n’avait "pas du
tout l’intention de se lancer dans une opération de repêchage« . »A
l’instant T, la question ne se pose pas, c’est François Fillon notre
candidat", a-t-il ajouté, sans doute pour rassurer, mais sans y
parvenir totalement.
http://www.bfmtv.com/politique/l-idee-d-un-plan-b-au-candidat-fillon-plane-sur-la-presidentielle-1091046.html