@Jeff84
J’aurais
peut-être, de plus, insisté sur le fait que le travail est le SEUL
moyen de créer de la richesse, et que TOUS les biens existants sont
des agrégats de travail, comme l’a démontré Marx dans Das
Kapital.
Bravo ! Vous avez
compris que le capital ne crée aucune richesse, mais qu’à la
création d’une entreprise, il sert aux fournisseurs initiaux à
avoir confiance dans le fait que le matériel qu’ils livrent (et qui
est issu lui aussi du travail) va leur être payé.
C’est la seule
utilité du capital, fonction de crédit qui pourrait être assurée
par une banque publique comme la Banque de France apte à créer de
la monnaie (après sortie de l’UE) ou, comme le propose JLM, la
Banque française d’investissement.
Étant intéressée
comme banque publique à la réindustrialisation de la France, cette
banque pourrait de plus amortir les pertes au démarrage de la
nouvelle entreprise, quitte à récupérer sa mise plus tard quand
l’entreprise serait intégrée au tissu industriel.
Mais la perception
du travail par Perceval n’est pas celle-là. Il parle non
d’entreprises puissantes s’appuyant sur une technologie novatrice,
complexe, moderne et nécessitant les capacités d’une équipe à
talents multiples.
Lui se place au
XIXe siècle, au temps où les Français habitaient très
majoritairement des villages et des bourgs. Ils avaient besoin de
trouver sur place, n’ayant pour se déplacer la plupart que leurs
deux jambes les artisans pour couvrir les besoins : le menuisier,
vendant aussi des vitres, le forgeron, le bourrelier, le tisserand
parfois, la couturière, les commerçants : le boulanger-pâtissier,
l’épicier, le boucher ...
Dans les bourgs on
trouvait le droguiste, le pharmacien, le médecin, le notaire ... Et
c’était toute une affaire pour s’y rendre. Le plus souvent on
utilisait la charrette d’un paysan qui allait au marché vendre les
produits de sa ferme.
Si les « maîtres »
s’en sortaient parfois bien, le sort des salariés, en particulier
les ouvriers agricoles, en particulier les saisonniers (les
moissonneurs) était très dur. Moins cependant que celui des veuves
contraintes de devenir ouvrières agricoles (elles furent nombreuses
pendant et après la guerre de 14-18).
Il faut être
ignorant comme Perceval pour croire que cette époque était "la
Belle Époque" pour les 90% des gens qui étaient salariés,
sans revenu en cas de maladie, sans retraite, sans congés payés.