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Commentaire de Alren

sur La gauche n'aime pas (plus) le travail


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Alren Alren 29 janvier 2017 16:34

@Jeff84

J’aurais peut-être, de plus, insisté sur le fait que le travail est le SEUL moyen de créer de la richesse, et que TOUS les biens existants sont des agrégats de travail, comme l’a démontré Marx dans Das Kapital.

Bravo ! Vous avez compris que le capital ne crée aucune richesse, mais qu’à la création d’une entreprise, il sert aux fournisseurs initiaux à avoir confiance dans le fait que le matériel qu’ils livrent (et qui est issu lui aussi du travail) va leur être payé.

C’est la seule utilité du capital, fonction de crédit qui pourrait être assurée par une banque publique comme la Banque de France apte à créer de la monnaie (après sortie de l’UE) ou, comme le propose JLM, la Banque française d’investissement.

Étant intéressée comme banque publique à la réindustrialisation de la France, cette banque pourrait de plus amortir les pertes au démarrage de la nouvelle entreprise, quitte à récupérer sa mise plus tard quand l’entreprise serait intégrée au tissu industriel.

Mais la perception du travail par Perceval n’est pas celle-là. Il parle non d’entreprises puissantes s’appuyant sur une technologie novatrice, complexe, moderne et nécessitant les capacités d’une équipe à talents multiples.

Lui se place au XIXe siècle, au temps où les Français habitaient très majoritairement des villages et des bourgs. Ils avaient besoin de trouver sur place, n’ayant pour se déplacer la plupart que leurs deux jambes les artisans pour couvrir les besoins : le menuisier, vendant aussi des vitres, le forgeron, le bourrelier, le tisserand parfois, la couturière, les commerçants : le boulanger-pâtissier, l’épicier, le boucher ...

Dans les bourgs on trouvait le droguiste, le pharmacien, le médecin, le notaire ... Et c’était toute une affaire pour s’y rendre. Le plus souvent on utilisait la charrette d’un paysan qui allait au marché vendre les produits de sa ferme.

Si les « maîtres » s’en sortaient parfois bien, le sort des salariés, en particulier les ouvriers agricoles, en particulier les saisonniers (les moissonneurs) était très dur. Moins cependant que celui des veuves contraintes de devenir ouvrières agricoles (elles furent nombreuses pendant et après la guerre de 14-18).

Il faut être ignorant comme Perceval pour croire que cette époque était "la Belle Époque" pour les 90% des gens qui étaient salariés, sans revenu en cas de maladie, sans retraite, sans congés payés.


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