@mac
Par contre la suprématie des disciplines scientifiques
est de plus en plus un mythe.
Ces filières sont
délaissées dans le supérieur car jugées trop difficiles et les
niveaux de maths et de physique ont été massacrés dans les
programmes depuis des décennies à un point tel que l’on se
demande si la France pourra rester le grand pays des maths, celui qui
avait le plus de médailles Fields par habitants et de très loin.
Nous parlons de l’enseignement supérieur bien entendu car les
classes S des lycées sont toujours recherchées pour les débouchés
professionnels ultérieurs qu’elles permettent.
Dans le supérieur, il faut distinguer entre les disciplines
scientifiques : si certaines connaissent en effet un certain
délaissement, d’autres sont toujours aussi aussi convoitées
notamment parce qu’elles intéressent les filles qui sont
majoritaires à la fac (« docilité scolaire » oblige). Ainsi
on se bouscule en biologie, médecine, pharmacie.
La presse est nulle en physique et en mathématique, car ces
disciplines ne mènent qu’à un doctorat ... et souvent au chômage
après 10 ans d’études post-bac. Cependant les étudiants, souvent
de niveau exceptionnel, sont encore assez nombreux pour animer, en
math en particulier, une recherche qui nous vaudra encore beaucoup de
médailles Fields.
(Le génie mathématique étant imprévisible, l’accès aux études
secondaires puis supérieures d’étudiant-e-s issus de milieux
modestes qui à une époque auraient arrêté leurs études après un
BEPC, nous donne une bonne probabilité que nous ayons encore de
bonnes surprises à l’avenir.)
La solution est de ne pas persister à la fac mais d’entrer dans
des écoles d’ingénieurs ou de partir dans des IUT, où l’on
continue de former des techniciens supérieurs qui permettent à un
pays de 67 000 000 d’habitants la réalisation par exemple, d’une
merveille technologique comme l’avion Rafale qui est un concentré de
performances inégalées.
Mais il y a longtemps que je pense que la vision « ensembliste »
des mathématiques par le groupe Bourbaki (qui valut un temps en
primaire « les maths modernes » et un formalisme inutilement
rebutant en secondaire), a contribué à un rejet des maths par des
esprits pourtant vifs et rationnels.
Et qu’il faudrait revenir à des maths plus concrètes, plus
visuelles, donc plus plaisantes.