@Fergus
vous avez réagi sur le démarrage de mon article, mais au final nous sommes d’accord. Il suffit de s’en rapporter aux sondages : Macron ne décolle pas vraiment, il stagne vers 20% mais Fillon fond peu à peu. Macron va de nouveau croître quand il sera établi que c’est fichu pour Fillon et que Hamon n’est pas un vote « utile ». Mais Macron n’atteindra pas les 25% alors que MLP, cela se confirme, a une base de 80% de son potentiel qui est stable. Elle sera au 1er tour entre 26 - 29%.
Quand je dis que Macron est impopulaire, je me réfère aux 100 - 25 : 75% de ceux qui, non contents de ne pas voter pour lui, le « détestent ». C’est le sens de mon analyse. Macron dispose d’une popularité absolument inédite, qui ne doit rien ni à sa personnalité ou exploits (il n’est ni De Gaulle ni Mermoz ou Leclerc, tant s’en faut de très très loin) ni à sa doctrine (absente) ni au poids politique qu’il représente (comme jadis un Deferre ou un Mauroy). Cependant, il fait face à un rejet qui a du retard sur sa médiatisation car la presse joue un rôle malsain dans cette affaire. Mais ce rejet se consolide, tous les Français ne sont pas devenus des moutons.
Donc en termes de rapport de force, il est globalement impopulaire. Nous sommes d’accord, il sera élu par défaut, plus encore que Chirac naguère. Mais il ne sera pas l’élu des Français. Si vous poursuivez la lecture de mon article, vous verrez combien les institutions n’y sont pas pour rien.
J’ai compulsé de nombreux articles et textes parfois anciens avant de rédiger mon papier. Le grand publiciste Duverger a écrit un ouvrage sur les institutions de la Ve Republique, avant la révision de 62. Il y écartait en un revers de main l’option d’une élection du Pdt au suffrage universel. Personne à l’époque ne s’attendait à cette surprise du Général. Après coup, tout devient normal et nécessaire. On reparlera de tout cela, notez le bien.