@alinea
Ce que vous affirmez est vrai mais :
Vécu 1…
1978 – Gaz de France (entreprise encore nationalisée) – Lyon
- Centre d’apprentissage, de formation et de perfectionnement - cantine de la
Mouche – discussion en avec un ingénieur stagiaire algérien et un agent
qui avait travaillé en Algérie comme coopérant
en 1970.
Conclusion comprise par la tablée de 8 personnes : en
1962, l’infrastructure et les outils étaient restés en place et en état de
fonctionnement mais ingénieurs, techniciens et main-d’œuvre d’exécution étaient
partis, brutalement, du jour au lendemain.
Ensuite, appuyé par le dogme des dirigeants du FLN de ne surtout
rien demander à la France et d’aller chercher ailleurs (notamment dans les pays
de l’Est, par exemple la Bulgarie) matériels et compétences, l’Algérie effectua
la maintenance de ses installations gazières de bric et de broc.
Résultat Arzew, ne fonctionnera jamais parfaitement et sa
fiabilité devint aléatoire avec un prix de vente fluctuant au gré des remises
en état.
Vécu 2…
En 1981, la Gauche arrive au pouvoir ; par souci d’apaisement
du climat social et politique entre les deux pays (déjà le non-dit de la
repentance rampait dans les cerveaux de nos dirigeants de l’époque) l’État convainc
Gaz de France d’accepter d’acheter le combustible au-dessus des cours en
vigueur ; dont acte !
Sitôt le contrat signé… l’usine de liquéfaction d’Arzew tombe en panne.
Chaque panne annonçait systématiquement une augmentation tarifaire.
Une méthode régulière et connue à laquelle Gaz de France s’était acculturé…
Eh bien non ! Cette fois c’était la vraie grosse panne…
Pour remplir les méthaniers il fallu réparer et remettre à niveau l’installation
en déplaçant pendant plusieurs mois à nos frais quelques équipes d’ingénieurs
et de techniciens de GDF.
La colonisation une calamité, d’accord ! Le pays
recouvre son indépendance, tant mieux : c’est justice !
Mais, après le divorce que doit-il se passer ? Dans l’hypothèse
gaullienne, l’affaire était entendue et ne s’encombrait pas de scrupules :
chacun chez soi mais pas de problème pour faire du commerce parce que le
commerce n’a rien à voir avec la morale et l’affect…
Nous avons un peu tout mélangé.
En 1960, il y avait, recensé sur le territoire de la
Métropole, environ 200 000 Algériens, en 2017 : ?
Cette foutue guerre d’indépendance va finir quand ?