@OMAR
Seulement, admets
cette réalité : nous Algériens, faisions partie de ce que la France coloniale
appelait le deuxième collège, c’est-à-dire que nous n’avons jamais été
considérés comme de véritables Français.
Le comble a été que n’importe quel réfugié venant d’Europe était
systématiquement considéré comme français, avec tous les avantages qui en
découlaient.
Et pour terminer, trouves-tu normal la
repentance pour des actes commis entre 1940 et 1945, envers la communauté
juive, et pas ceux commis contre le peuple algérien entre 1954 et 1962 ?
Bonjour Omar,
Vous posez justement le vrai problème de la colonisation et
vous avez raison.
1830 à 1848, le pouvoir français ne sait trop quoi faire de ce
territoire…
Première faute : en 1848, quand l’Algérie devint
département français, tous les habitants de ce département auraient dû devenir
Français.
Deuxième faute : ce sentiment d’exclusion et d’injustice
fut entretenu et exacerbé par la promulgation du décret Crémieux qui accordait
aux Juifs de ce département la citoyenneté française (défendue et obtenue en
1793 grâce à l’abbé Grégoire). Les Maghrébins restaient hors du système.
Quelques-uns, lucides, annoncent les problèmes en devenir, mais
parmi les caciques au pouvoir personne n’entend, n’entrevoit et ne comprendra
la suite…
Là où je ne suis pas d’accord, mais cela n’engage que moi, c’est
la comparaison entre les crimes contre la communauté juive et la guerre d’indépendance
(justifiée) menée par le FLN.
Quelle différence entre le national-socialisme et le
fascisme ?
Pour faire simple : tous les deux, fondamentalement c’est :
un pays, un peuple, un chef.
Le national-socialisme module : un pays, une race, un chef. Il s’agit d’abord d’exclusion
et, ensuite, pour parfaire le travail :
d’extermination.
La guerre d’Algérie n’a jamais été une guerre d’extermination.