"un idéal européen promis au milieu du XXème siècle par les fondateurs de
la construction européenne dans l’Europe en chantier d’après-guerre"
Il s’agit là d’une façade, un mythe quasi religieux qui mystifie une réalité quasi inverse.
Quand on visionne les vidéos ou si on lit les ouvrages de Jacques PAUWELS et Annie LACROIX-RIZ, notamment, on découvre que cette parole d’évangile n’a pas grand chose à voir avec les accords du coté des cartels des industriels européens et américains ainsi que de l’oligarchie bancaire qui défend un modèle capitaliste où les profits reposent sur un salariat dominé par les puissances de l’argent et un vaste marché unique de consommateurs.
En ce sens, l’Union Européenne de cette oligarchie bancaire et industrielle date de bien avant l’après deuxième guerre mondiale. Elle est montée en puissance pendant les arrangements pour le non paiement des dommages de guerre après la première guerre mondiale. Elle a rendu inévitable la première et la deuxième guerre mondiale pour repartager le monde colonial.
C’est elle qui a financé et armé les fascistes qui ont massacré les prolétaires révolutionnaires libertaires espagnols à partir de 1936. C’est elle qui a fait élire les fascistes en Italie et en Allemagne pour faire massacrer par millions les prolétaires révolutionnaires autoritaires russes et accessoirement quelques syndicalistes révolutionnaires ou pacifistes français comme en 1914. C’est elle qui a des complices au Vatican, en France, en Angleterre... C’est elle qui a fait fortune grâce aux camps de travail nazis. (FORD et d’autres) C’est elle qui a ouvert la porte à la colonisation américaine.
Quand on regarde les conférences de François Asselineau on comprend que Walter HALLSTEIN a, dû laisser passer plusieurs années, après guerre, avant de ressortir les projets d’UE devenus publics pendant la guerre, période faste de l’Union Européenne des capitalistes autoritaires au temps où les salaires avaient été divisés par deux et où de nombreuses entreprises bénéficiaient des camps de travail nazis. Les salariés qui n’étaient pas dans les camps avaient perdu 12 kg en moyenne quand même.
La période d’après guerre n’est donc qu’une parenthèse, une période de décrue temporaire du projet totalitaire qui monte encore en puissance actuellement.