@aimable
Si cette enseignant
avait lu un verset du coran, les mêmes qui s’indignent ici que l’on
sanctionne un enseignant de l’école laïque, aurait réclamé cette
suspension et en auraient profité pour conspuer cette école laïque
et ses enseignants, forcément « bobo-gauchos », qui font le jeu de
l’invasion islamique !
Ils sont de mauvaise
foi sans jeu de mots !
Notre littérature
francophone regorge de textes, suffisamment, je pense, pour illustrer
n’importe quelle leçon sur les différents niveaux de langage et de
styles d’écriture.
Cet enseignant n’a
pas fait un choix innocent en ne respectant pas la charte
fondamentale de l’école républicaine résumée par cette
déclaration de Jules Ferry, son créateur :
« Si parfois vous étiez embarrassé pour savoir jusqu’où il
vous est permis d’aller dans votre enseignement moral, voici une
règle pratique à laquelle vous pourrez vous tenir. Au moment de
proposer aux élèves un précepte, une maxime quelconque,
demandez-vous s’il se trouve à votre connaissance un seul honnête
homme qui puisse être froissé de ce que vous allez dire.
Demandez-vous si un père de famille, je dis un seul, présent à
votre classe et vous écoutant, pourrait de bonne foi refuser son
assentiment à ce qu’il vous entendrait dire. Si oui, abstenez-vous
de le dire ; »
Il est clair que
cette question de conscience concernait la lecture d’un texte
religieux quel qu’il soit et il ne pouvait douter que des parents
d’élèves de sa classe pouvaient être choqués par son choix de
texte, non-seulement les non-religieux mais surtout les adeptes d’une
religion non-chrétienne.
Cet enseignant
public a délibérément commis une faute lourde.
Le ou les parents
qui l’ont dénoncé anonymement ont à l’évidence craint des
représailles sur leur enfant, soumis à l’autorité de cette
personne loin de leur regard.