Excusez moi mais il me semble que le fondement du vote utile est le fait que la plupart des électeurs ne se retrouvent ni dans les programmes qui leur sont proposés (et dont ils peuvent douter à juste titre que le candidat ait l’intention de l’appliquer), ni dans les politiciens qui les portent.
Le vote utile est en fait un vote contre. Contre tous les autres. Cela fait des décennies que l’on vote contre. Et la lassitude vis à vis de cette démarche désespérante à la longue, conduit logiquement à l’abstention. Aujourd’hui l’abstention est une position politique.
Après l’imposture Mitterrand, la gauche plurielle a enterré définitivement le Front dit socialiste. La stratégie du PC du compromis historique s’est révélé être un fiasco terrible parce qu’il a fallu des décennies pour voir que cela ne marche pas et que cela a causé des ravages profonds.
Pour la France la politique de Jospin a été effroyable : liquidation du patrimoine de l’Etat, attaque de l’enseignement, baisse de la recherche, enfoncement dans l’union européenne, soit un tournant clair vers le néo libéralisme.
La vieille grille, droite/gauche et centre + des extrêmes ne s’applique plus
Il y a ceux qui adhèrent au néo libéralisme (en 2002 c’était notamment Hue, Jospin, Chirac évidemment) et ceux qui s’opposent. Il y avait Chevènement. Additionner les électeurs de Jospin et ceux de Chevènement est de la mauvaise arithmétique.
L’un était un homme du système, type Blair, soit Jospin, l’autre Chevènement était contre avec toutes les ambiguïtés du personnage.
Compte tenu de sa politique il y a eu encore trop de gens, mus par l’idéologie pure, pour voter Jospin.
Finalement retrouver Hue du côté de Macron, la soumission à l’Allemagne, dans le cadre d’une UE qui est en train d’exploser, n’est pas étonnant. C’est triste pour Braouzec, mais il doit désespérément chercher à préserver son siège. Il s’est déjà distingué dans cette vus personnelle des choses.