Si l’on peut être
d’accord sur une chose, c’est bien l’extrême volatilité des
prévisions sur ce qui devait sanctionner le coup d’audace des
Britanniques .
Mais plutôt que
d’admettre que l’avenir n’appartient à personne et surtout pas
à ceux qui font profession de se tromper constamment, les
prévisionnistes argumentent maintenant sur le temps que Madame May a
pris pour enfin notifier dans le courant de cette semaine sa sortie
officielle de la communauté européenne et que les dommages n’ont en fait été que retardés et qu’ils sont dès lors encore à venir.
Vu le caractère
cyclique de l’économie faite de hauts et de bas – indépendamment
d’ailleurs du cadre dans lequel elle se situe - inévitablement un
jour l’activité va commencer à stagner au Royaume-Uni puis
connaître un coup de mou voire régresser mais l’appartenance à la Communauté européenne ou le fait de ne plus y appartenir ne changent rien à la chose.
Au contraire, parfois, cette communauté européenne est un frein aux mesures de relance encore que la Grande Bretagne, s’étant sagement abstenue de participer à l’aventure mal fagotée de l’Euro, avait malgré tout plus de latitudes d’administration de son économie que certains de ses autres partenaires.
De toute manière, on voit bien
que le cadre élargi européenn s’il profite à certains états, en
« affame » d’autres moins bien armés ou socialement
plus résistants à la volonté de l’hyper-compétitivité, vocable
qui signifie le plus souvent la stagnation voire la
régression salariale.
Ils sont les victimes de la concurrence
exacerbée qui pousse, dans un marché nécessairement fini sinon étriqué, les états
européens à une compétition sévère pour accroître leurs exportations. Sachant néanmoins les
vainqueurs du jour J peuvent être les perdants de J + x .
Le
triptyque concurrence, compétition, compétitivité qui modèle les
relations entre états s’installe aussi à l’intérieur des états eux-mêmes que ce soit au niveau du salariat ou des entreprises entre elles et il rend très aléatoires toutes les
vaticinations sur l’avenir de quelque état que ce soit.