Désolé pour l’auteur de l’article, mais vivant encore dans un pays sous domination coloniale française, je puis témoigner ici que la colonisation est bien « un crime contre l’humanité ».
Il ne faudrait pas aujourd’hui, sous peine d’être accusé de vouloir rechercher la repentance française (dont on se moque royalement), nier ce crime, ces atrocités commises au nom d’une prétendue supériorité européenne/occidentale sur les autres peuples de la planète.
Que ce soit 1000, 30000 ou 89000 morts, ce sont toujours des morts en trop, causés par l’arrogance, le sentiment de supériorité, de « partager sa civilisation » avec d’autres peuples, au besoin par la force.
Vous avez noté au passage que les répressions ont eu lieu juste après le seconde guerre mondiale, et j’ajouterais sont en grande partie du fait de la France, qui n’a jamais voulu prendre la mesure des changements qui s’opéraient alors. Les peuples vivant sous domination coloniale alors, aspiraient à une émancipation totale, mais la France s’obstinait à vouloir conserver son empire, symbole de sa « grandeur passée » . Et au nom de ce symbole éculé, tout fut mis en place pour ne pas le perdre (car sans ces colonies - ex-colonies, la France n’est rien, et les dirigeants le savent mieux que quiconque).
Madagascar fut le prélude, dirons nous, à tous ces crimes commis au nom du fameux triptyque gaulliste : La place de la France, le rôle de la France, la grandeur de la France et autres balivernes néocoloniales.
Puis ce fut le tour de l’Indochine, de l’Algérie, sans oublier le Cameroun, avec là un véritable génocide commis en pays Bamiléké (certains historiens parlent de 500 000 morts).
Les méthodes employées sont toujours les mêmes, on assassine, on massacre, on mutile, on torture, on décapite, on se photographie devant des dépouilles (bien avant DAESCH, mais combien de Français le savent ? pas d’internet à l’époque ), puis devant l’ampleur des crimes commis, on cherche à minimiser aussi bien le nombre des victimes que son propre rôle.
Jusqu’aux historiens français et autres, qui évitent soigneusement de faire leur travail d’historiens sur ces périodes plus que troubles et criminelles.
Puis quand de jeunes historiens, enfin, s’attellent enfin à la tâche, on nous ressort le coup de la repentance (comme si la France faisait partie de ces pays qui se repentaient).
Les crimes commis par la France et les autres pays durant la période coloniale sont bien des crimes contre l’humanité.