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Quand on
parle droite et gauche, je pense qu’on ne s’exprime pas sur le même terrain. Engels pourrait nous aider à éclaircir.
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Quand j’essaie
de rappeler que de Gaulle a conduit une politique économique beaucoup plus à
gauche de Mitterrand (hormis la courte période Mauroy), je parle de l’infrastructure
productive (ressources, outils/usines, rapports au travail).
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Quand vous
dites (mi figue mi raisin, j’imagine) que le PCF est de droite, vous faites allusion,
je pense à sa méfiance, de l’immigration dans les années 70/80.
Vous déplacez
les curseurs droite/gauche sur le terrain de la superstructure (substrat, valeurs
produites dans la société). Non pas que la culture soit méprisable, mais les
curseurs vont facilement s’affoler à mesurer des productions immatérielles.
Je
peux continuer le jeu avec vous : est-ce que les Palestiniens sont des
racistes qui refusent les juifs (pas beau, ringard, droite qui pue) ou des
opprimés qui revendiquent leur droit à l’autodétermination (émancipation, espoir,
gauche de progrès).
On peut simplifier la question : « On veut vivre
chez nous », c’est droite ou gauche ?
Renversons : l’ONG
Survival International est pour la défense des peuples autochtones (ça c’est de
la gauche qui tue). Les identitaires de France veulent s’inscrire sur la liste
Survival des peuples en danger. Ah ben non ! Oui mais pourquoi ?
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Alors votre
PCF, (de jadis en tout cas). Le parti Solférinien (presque muté En Marche)
assis sur son joli tapis sociétal aura beau dénoncer le PCF, raciste, plein de
blancs d’ailleurs, qui partent tous au FN. Qui se ressemblent
s’assemblent, n’est-ce pas ? Des petits blancs fachos en fait...
En cachant
sous tapis que le programme du PC est de s’attaquer au dur : redistribuer
les richesses. TINA, répond la gauche fun.
(sans
préjuger, ici, si le communisme est réaliste ou délirant, juste souligner l’opération
de bonneteau droite/gauche).
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Et le
racisme…
Il y a peut être un simple bouton qu’on peut utiliser : l’immigration,
c’est comme le feu, ça peut réchauffer la maison ou la brûler. Un pays en bonne
santé économique a souvent besoin de bras et de cerveaux et s’ouvre à l’immigration.
Quand la santé est mauvaise et que l’activité diminue, il vaut mieux prioriser
les emplois restants pour ceux qui habitent le pays. (Quant-à vouloir
péter le tyran dans son pays puis recevoir un flot d’immigrants qui fuient la
guerre, bon...).
Mais ce
simple bouton n’est pas possible, car les vieilles boutiques politiques ont
leur fond de commerce : soit les immigrés sont des intrus qui viennent
prendre le pain et nos femmes chez nous, soit c’est le sang neuf qui vient
renouveler cette vielle France moisie.
Y’a pas d’autre
choix : c’est la droite ou la gauche.