Bonsoir,
Quel papier rafraîchissant ! Merci beaucoup madame.
Je m’inscris néanmoins en faux contre l« irrationalité » que la bêtise de « la » Vanessa entraînerait chez les gens raisonnables :))
Nous réagissons en être humain, et quiconque subit une attaque vile et bête mérite, en tant qu’être humain, notre défense. (D’ailleurs pouvons-nous vraiment contrôler des chemins frayés de longue date ?) Puis-je m’autoriser un argument d’autorité, en faisant référence à Voltaire ? C’est de mauvais goût aujourd’hui, semble—t-il. « Beeeeeeeeeeerk Voltaire », va-t-on me dire :))
C’est la grande difficulté. Nous sommes malgré tout marqués par le « tend la joue gauche » justement du fait de nos positions humanistes. Je suppose que je fais de la philosophie de bas étage ! Les révolutionnaires doivent-ils appliquer jusqu’au bout à eux-mêmes, c’est-à-dire jusqu’à en faire pâtir leur cause, les principes qu’ils aimeraient voir dominer ?
Personnellement, je ne le pense pas. L’idéalisme est une maladie de jeunesse ? La realpolitik a du bon qui regarde en face le rapport de force, qui établit deux camps.
L’avantage de notre temps, c’est que tous ceux qui se faisaient des illusions genre ’j’suis un riche« , »j’suis d’la haute« , et par extension, »j’suis conforme« (vu que les premiers dominent, notamment dans les médias, comme vous le soulignez si bien), en ont pris un coup dans l’aile, de l’illusion, justement.
Ca assainit un peu l’atmosphère, mais à peine, compte tenu que, rageux, ceux qui prennent à peine conscience qu’ils se sont fait entubés - capitalisme de la séduction oblige - sont prêts à taper partout n’importe comment.
Comment intégrer les novices au combat ? Grande intelligence et grand savoir-faire demandé.
C’est au-dessus de mes forces, malgré que j’en aie. Pas la configuration psychique requise :)) M’fait péter un cable, toutes ces récitations de la télé, ces non-dits, ces échanges d’escarmouches. La classe moyenne qui se croit encore à l’abri et qui juge les choses de haut, drapée dans un »tous pourris" bien confortable qui évite de réfléchir... Comment dire ? Elle m’horrifie, m’effraie, me terrorise, et éveille une haine si intense - je voudrais bien faire autrement - que je préfère me taire, tellement j’ai peur de me mettre à hurler...
Vous croyez qu’il faut que je m’inscrive à un centre d’aide pour hyper- émotif ?
Pardonnez la logorrhée, votre liberté m’a inspiré.
Cordialement,