@Leonard
Ton propos sur le déni, la peur ou les réactions à chaud mettent justement en avant le seul problème.
Les Français n’ont jamais eu de VRAI débat sur l’Europe.
Si aborder les GOPE, les articles et les traités conduit à des réactions violentes ou confuses, c’est parce que les candidats et leaders politiques sont les premiers à être dans le déni et dans le silence face à ces points. Les militants ne font rien d’autres que suivre.
Si demain, JLM, NDA, MLP ou d’autres s’exprimaient sur ces sujets, le débat avancerait enfin, surtout côté militants.
La seule question à marteler avec qui que ce soit, c’est déjà de savoir ce que chacun pense de ces textes et de ce qu’ils disent.
J’ai justement, hier, présenté une synthèse de ces éléments à mes amis pro-JLM. Ils m’ont interrogé dessus, on a lu des trucs ensemble et au final, ils ne sont pas devenus pro-UPR pour autant. Ils ont simplement admis l’existence de ces traités, ont reconnu qu’ils cadenassaient la souveraineté et ont dès lors tenu un argumentaire totalement différent, bien plus riche et intéressant.
Entre autre, si demain la France va voir l’Allemagne en étalant sur la place publique la connaissance de ces éléments bridant la souveraineté, menaçant ensuite de sortir de ce genre d’UE, personne n’a la garantie que les états pourraient vouloir réformer le fonctionnement de l’UE de peur d’en perdre la participation de la France.
L’idée d’une « autre europe » n’est pas malsaine sur le fond, c’est plutôt le fait que jusqu’à présent pour défendre cette idée, la France a toujours envoyé des européistes de l’ancienne génération, lobotomisé par les arguments pré-machés et purement idéologiques.
Balances chez Merkel un FA avec sa connaissance de l’histoire franco-allemande, rappeler les intentions de Degaulle avec le traité de l’Elysée, sur cette idée de contrer le projet américain de l’europe pour soumettre un projet « franc-allemand » de l’europe, tu ne penses pas que cela pourrait révolutionner le niveau du débat ?
Une partie de ma famille vit en allemagne et lorsque je leur ai partagé ces informations, cela ne les a pas conduit à acter « pour ou contre le Frexit », mais plutôt pour déjà avoir accès dans l’espace publique allemand à ces éléments d’histoire totalement méconnus et pourtant riche de sens sur un « autre projet européen ».