ASSELINEAU candidat du FREXIT ? il faut en douter. Candidat pro système ? c’est certain.
Si l’UPR se proclame ni de droite ni de gauche, il faut constater que ce mouvement ne se soucie guère de défendre les travailleurs. Trop clivant, parait-il, que de satisfaire les aspirations sociales, écologiques et démocratiques des millions de travailleurs de notre pays, qui sont les 99% du peuple. Malgré ses dizaines de milliers d’adhérents revendiqués, ce mouvement a ainsi brillé par son absence lorsque les travailleurs se faisaient matraquer et embastiller en résistant à l’euro-loi Travail au printemps dernier (pas une pancarte vue dans les manifestations, pas une affiche collée à ce moment-là, par contraste avec l’énergie déployée en ce moment pour mener la campagne électorale de leur leader). Au contraire, son chef ASSELINEAU vilipendait la CGT lorsque les travailleurs d’Air France se sont défendus contre l’euro-liquidation de leur boîte, se bornant à indiquer qu’une condamnation des syndicalistes serait dangereuse, car elle risquait d’augmenter la conflictualité…Citons ASSELINEAU en octobre 2015, sur sa chaîne Youtube, dont chacun pourra constater que les propos n’étaient guère différents de ceux du MEDEF, du gouvernement et des éditocrates pour condamner les travailleurs et justifier les plans de licenciements chez Air France tout en traitant ouvriers, hôtesses, stewards et pilotes d’Air France de feignants privilégiés.
« [les dirigeants d’Air France] ont été pris à parti par certains salariés mécontents. Ils se sont jetés sur les deux dirigeants, leur ont arraché leurs costumes, lacéré les chemises, enfin bon, on aurait presque cru que c’était Johny Halliday en 1963 sauf que là c’était pas sympathique, c’était pas des fans, c’était des salariés dont on avait l’impression qu’ils étaient prêts à lyncher les deux cadres dirigeants. La première chose qu’il faut dire c’est que nous sommes dans un état de droit, normalement on est dans un état civilisé, on ne peut pas approuver ce genre d’attitude. Il faut pas exagérer. C’est de l’inconséquence quand je vois tel ou tel responsable politique trouver que c’est normal. Il faut pas exagérer. Je dirais en plus qu’il ne faut pas oublier que les deux cadres molestés ne sont pas les cadres qui décident (..) il y en a un qui est DRH l’autre je ne sais plus exactement ce qu’il est, il est peut être gestion finance(sic !) mais c’est pas le président de l’établissement et ce ne sont pas les actionnaires. (…)
Je ne suis pas un apôtre de la mauvaise gestion qu’il ait fallu faire des efforts à Air France, c’était bien naturel (sic) c’est vrai sans doute que certaines mauvaise habitudes avaient été prises (sic !) du temps où le transport aérien était extraordinairement réglementé avec une espèce d’oligopole de quelques grandes compagnie aériennes (…) » ASSELINEAU sur sa chaine Youtube – octobre 2015
Chassez le naturel et le mépris de classe revient au galop.
L’artifice de l’ART 50 pour bloquer la sortie de l’UE, et permettre à l’oligarchie capitaliste de conserver la main sur le pays
Les communistes du PRCF – qui fort heureusement n’ont pas attendu 2007 pour commencer à militer pour la sortie de l’UE, de l’Euro et de l’OTAN poursuivant le combat des communistes à l’époque de Duclos et Marchais – avaient dû dès 2014 mettre en question la communication passablement unilatérale et agressive de ce mouvement. Encore récemment, www.initiative-communiste.fr et le PRCF constataient et dénonçaient preuves à l’appui comme d’autres mouvements pour la sortie de l’UE (M’PEP, PARDEM …) la voie sans issue et trompeuse proposée par l’UPR pour le FREXIT – l’article 50 – qui interdit de fait la sortie rapide, efficace et opérationnelle de l’UE et de l’Euro.
- Soumettre le FREXIT à la condition de l’article 50, c’est soumettre la France à l’UE et interdire la sortie de l’UE et de l’Euro !
- Les inconséquences de l’UPR, par Olivier Rubens
- Plus c’est gros, plus ça passe ! L’UPR seul parti pour la sortie de l’UE ? vraiment ?
L’UPR LE MOUVEMENT DE LA DIVISION DU FREXIT
Quant à se réclamer du Conseil National de la Résistance… il faut ici préciser quelques éléments de l’histoire récente qui devraient éclairer gaullistes républicains sincères, progressistes, communistes et syndicalistes.
Peu après que M. ASSELINEAU eut quitté l’UMP en indiquant qu’il faisait une croix sur ses engagements passés, les militants du PRCF qui ne craignent pas le débat organisent dans le cadre de l’Université Populaire Ch’ti Guevara en 2009 un débat avec cette personnalité alors étonnante qui vient de reprendre l’appel à la sortie de l’UE que les communistes du PRCF sont alors les seuls à porter depuis sa création en 2004. Bien sûr, les désaccords apparaissent déjà nombreux, mais il est significatif de mentionner ce point qui démontre que ASSELINEAU n’a rien inventé en parlant de sortie de l’UE, qu’il ne pouvait ignorer que les communistes du PRCF étaient les premiers et les seuls à avoir toujours mené la lutte pour la sortie de l’UE. Y compris lorsque M. ASSELINEAU était encore dans les cercles dirigeants appliquant les ordres de BRUXELLES / MEDEF. On ne saurait donc accuser les communistes et le PRCF ni de sectarisme ni de manque d’esprit de responsabilité.
De fait de 2009 à 2017, au contraire, le PRCF va déployer une énergie considérable pour construire et faire vivre, dans l’action unitaire, un large rassemblement respectueux du débat démocratique et des sensibilités de chacun, un front populaire mobilisant l’ensemble de l’arc des organisations communistes, progressistes, ou gaullistes républicaines pour la sortie de l’UE de l’Euro et de l’OTAN, un front que l’UPR refusera systématiquement de rejoindre en préférant le cavalier seul. Pour ne citer quelques exemples quelques dates et mobilisations significatives.
- En 2012, dans la manifestation nationale pour refuser le TSCG, l’UPR brille par son absence. Les communistes du PRCF sont quasiment les seuls, avec le POI, à appeler à sortir de l’UE, de l’Euro et de l’OTAN. Lorsqu’en 2012/ 2013 les communistes du PRCF, les progressistes du M’PEP, les gaullistes des Clubs Penser la France se rapprochent pour lancer ensemble une initiative nationale pour un nouveau CNR, l’UPR refusent de facto toute initiative de ce genre. Le combat de l’UPR, c’est la présidentielle pour ASSELINEAU et rien d’autre, explique-il alors. C’est donc avec un UPR absent (occupé à préparer sa participation à la mascarade des élections européennes) qu’un appel pour un nouveau CNR est lancé en juin 2013 par le PRCF, le M’PEP et les CPF, recueillant en quelques semaines plusieurs milliers de signatures et sous l’égide d’un très large comité de personnalités de toutes sensibilités, témoignant d’un esprit pleinement conforme à celui de résistance pour la libération des travailleurs de France qu’était celui du CNR. Cet appel, très simple (à lire en cliquant ici), appelle alors à la sortie de l’UE, de l’Euro et de l’OTAN. Un appel que l’UPR ignore… témoignant alors clairement que la lutte, à la fois unitaire et plurielle pour le FREXIT, n’est pas sa priorité.
- En 2014, le parti d’ASSELINEAU fait le choix d’une campagne individualiste lors de l’élection européenne. Pourtant un large front là encore, réuni sous l’égide du CNR-RUE – dont les communistes du PRCF sont une des forces motrices – mène une solide et claire campagne pour la sortie de l’UE, de l’Euro et de l’OTAN, dénonçant la mascarade de ces élections européennes qui ne visent qu’à masquer le caractère antidémocratique de l’Union Européenne, véritable dictature du Capital. Qu’importe, l’UPR refuse là encore une unité d’action pour le FREXIT, préférant légitimer le système pour un résultat électoral bien maigre. Tandis qu’une très large majorité de Français choisissaient l’abstention. La priorité de l’UPR là encore : se faire connaître auprès des maires pour qu’ASSELINEAU puisse se présenter à la présidentielle en 2017… qu’importe le rassemblement d’un front commun pour le FREXIT, au-delà des ambitions personnelles.
- En 2015, là encore, les troupes de l’UPR ignorent les initiatives prises notamment par les communistes pour faire du 29 mai 2015, 10 ans du NON de 2005, un événement pour la sortie populaire et démocratique de l’UE (manifestation du 31 mai 2015).
- Dans la foulée, avec un large collectif de personnalités, communistes et non communistes, le PRCF lance à l’automne 2015 une campagne de pétition pour l’organisation d’un referendum pour le FREXIT, concomitamment au débat pour le BREXIT. Plusieurs milliers de travailleurs partout en France signent en quelques semaines cette pétition ouverte, rassembleuse et démocratique. Une pétition boudée par l’UPR qui reste l’œil fixé sur la présidentielle ; Là encore, la priorité de l’UPR c’est la candidature Asselineau à la présidentielle alors que la démarche qui conduisit au CNR à l’initiative de Jean Moulin était une démarche de rassemblement dans la pluralité.
De 2007 à 2017, si l’UPR a décliné scrupuleusement son action pour atteindre son objectif -qu’ASSELINEAU soit candidat à la présidentielle – c’est malheureusement en dédaignant les conditions d’un pluralisme politique permettant à chaque composant de l’arc anti-Maastricht d’apporter sa propre originalité à cette construction : chose particulièrement nécessaire pour que la classe ouvrière, principale victime de la « construction » européenne et principale force motrice du nécessaire Frexit progressiste, puisse jouer son rôle sans être d’emblée priée de jouer les fores d’appoint à un « homme providentiel ». Dans ces conditions, les appels intéressés aux communistes fréquents en ces périodes propices au racolage électoral ne doivent laisser aucun militant communiste, aucun syndicaliste, aucun travailleur dupe. En pratique et dans les faits, pour bâtir un nouveau Conseil National de la Résistance (CNR), c’est bien vers un nouveau CNR rassemblant plusieurs forces populaires dans l’égalité des droits, en en mettant « le monde du travail au centre de la vie nationale » (comme y invitait le CNR en 1944) qu’il faut se tourner. Cette méthode est indispensable pour que le Frexit s’oriente d’emblée dans une direction progressiste, susceptible de casser l’élan du FN et de mobiliser les dizaines de millions d’ouvriers et d’employés qui doivent faire le lien entre l’indépendance nationale et la reconquête du progrès social.
Analyse du programme de l’UPR : entre les lignes, des mesures de droite.
A 30 jours de la présidentielle, l’UPR – à la différence du PRCF – n’a pas encore de programme définitif, mais une version provisoire datant du 24 mars susceptible de subir des modifications (sic !). Bref, il faut ici se demander ce que sera le contenu final de ce programme. On ne reviendra pas ici sur la présentation biaisée et erronée de la composition réelle du CNR, si ce n’est pour dire que si le souverainisme issu du gaullisme peut représenter l’aile droite du CNR, les organisations communistes ou syndicales (le PCF et la CGT d’alors) sont elles totalement absentes de ce mouvement, qui s’apparente dans les faits à un parti classique de la droite. Et pour cause puisque comme ces dernières années le prouvent l’UPR s’est toujours refusée à la moindre constitution d’un front avec d’autres organisations.
Le programme de l’UPR commence par un rappel, soulignant les pouvoirs d’exception du Président, issu d’une constitution de la Ve république dont les Français savent le caractère profondément antidémocratique et qui n’est pas pour rien dans la crise que traverse le pays. De fait, cette constitution, établie pour interdire l’accès aux pouvoir des communistes par les urnes, permet aux partis du système de se partager le pouvoir, et de violer ensemble les décisions du peuple comme en 2007 le vote NON de 2005 ou avec les 49.3 du gouvernement PS imposant l’euro-loi Travail, à la suite des 49.3, pour imposer la casse des retraites. Conscient cependant du rejet de ces institutions antidémocratiques, l’UPR indique vouloir entreprendre une grande réforme constitutionnelle soumise à referendum, dont les contours et les objectifs ni même les modalités d’élaboration ne sont précisés. On est loin ici du processus démocratique reposant sur une constituante tel que proposé de longue date par le PRCF et que développe pour sa part le candidat MÉLENCHON.
Pour que chacun se fasse librement une idée, et parce que personne ne doit craindre le débat, à la rédaction d’Initiative Communiste, on a analysé le contenu de ce programme, qui loin de l’esprit du programme du CNR reprend dans les faits nombres de mesures classiques de la droite et du MEDEF. Un programme proclamant donc de façon marketing que tout doit changer mais qui dans les faits ne change pas grand chose pour les travailleurs.
Jugez donc sur pièces ce que propose l’UPR dans son programme :
- Doublement des dépenses militaires ( de 1,6% à 3% du PIB), sans aucune précision du rôle des armées françaises. Cette mesure est donc identique à celle proposée par les bellicistes aux ordres de l’OTAN (HAMON, FILLON, LE PEN, MACRON…
- Mesures 34 et 58 : des nationalisations sont proposées (TF1, autoroutes, distribution d’eau par Veolia et Vivendi). mais rappelons que le candidat ASSELINEAU a indiqué qu’elles pouvaient n’être que partielles, ce qui revient à très fortement en diminuer la portée, rappelant à bien des égards les promesses de F. Mitterrand. Les autres sociétés publiques privatisées ces dernières années (EDF, GDF, France Telecom …) ne sont pas visées ici. Ni aucun des grands moyens de production (Alsthom, Renault, PSA ….). On peut d’ailleurs se demander pourquoi l’UPR propose la nationalisation de TF1 mais ne veut inscrire le principe constitutionnel de propriété publique que pour les deux premières chaines de télévision. Cela veut-il dire que la privatisation des autres (et nombreuses) chaines et radios du service public est possible ? un flou qui en dit long sur les priorités de l’UPR qui vont à l’encontre du programme du CNR.
- Mesure 39 : placer le cadre des négociations économiques exclusivement sous le régime de l’OMC, une organisation inféodée aux dogmes de l’ultra libéralisme.
- Mesure 47 : ici le programme revient sur les lois de décentralisation concernant les régions, il n’est pas question de revenir en revanche sur les créations d’euro métropoles consacrant la disparition de l’échelon départemental, et l’ensemble des autres mesures de décentralisation vers les EPCI (communauté de communes et leurs extensions).
- Mesure 57 : absence de hausse des salaires : l’UPR propose uniquement une augmentation du smic net (à 1300€) mais compensée par une baisse des cotisations sociales patronales c’est à dire une baisse du salaire indirect. Mettant donc en danger la sécurité sociale et les caisses de retraites. C’est là la mesure classique et caractéristique de la droite libérale, de Macron à Fillon en passant par Le Pen, correspondant aux revendications du MEDEF.
- Mesure 62 : conscient de l’opposition populaire massive aux lois Macron et El khomri, l’UPR propose leur abrogation, mais se range derrière un très flou principe de garantie de la « protection accrue du statut du salariat ». Qui vole en éclat lors que Asselineau interrogé sur les 35h déclare par exemple sur la chaine LCP qu’il est pour libéraliser la durée du travail et assouplir le code du travail… Ce que formule de façon cynique la mesure 63 qui concernant le code du travail vise à « réduire substantiellement le nombre de normes afin de recentrer la réglementation vers un corpus de règles d’ordre public fondamentales ». Ce qui renvoie donc le reste à la négociation entreprise par entreprise, salarié par salarié, et qui revient donc en pratique à rétablir la loi travail.
- Mesure 68 : l’UPR veut la fin du monopole syndical aux élections professionnelles, soit la possibilité pour les patrons de choisir et présenter leurs délégués syndicaux jaunes. C’est là encore une des revendications historiques du MEDEF.
- Mesure 70 : dans un esprit ultralibéral marqué, le programme de l’UPR prévoit de renforcer l’actionnariat populaire.
- Mesure 72 : à l’opposé de l’indispensable et et urgente augmentation générale des salaires, l’UPR se propose de renforcer encore plus les allégements de cotisations patronales. Qui ont pourtant prouvé leur échec à créer des emplois mais leur efficacité à mettre en danger la Sécu et remplir les coffres dans les paradis fiscaux des actionnaires.
- Mesure 74 : et pour faire bonne mesure, l’UPR annonce la conservation du CICE… il faut bien remplir les coffres des multinationales. Et surtout ne pas remettre en cause l’une des mesures résultant directement des GOPE que l’UPR fait mine de dénoncer.
- Mesure 101 : le programme de l’UPR acte la conservation des contres-reformes des retraites imposées par l’UE avec donc 41 années de cotisation et le report à 65 ans à terme de l’age de départ à la retraite. Les travailleurs apprécieront.
- Mesure 106 : pour résoudre les problèmes dramatiques d’accès aux logements, là encore une mesure marquée très à droite, visant à accélérer les procédures d’expulsion.
- Mesure 119 : exemple parmi d’autres de mesures « environnementales » du programme de l’UPR, il s’agit ici d’un alignement de formule creuse, de la plus belle veine de la langue de bois d’énarque, jugez plutôt de la clarté et de l’efficience des propositions comme » mettre à profit les services éco-systémiques dans la construction, l’organisation du territoire et le paysage ». Les travailleurs et l’environnement seront donc sauvés de la sorte de l’exploitation capitaliste qui écrase l’humanité tout en détruisant la planète !
- Mesure 138 : Cette mesure proclame l’objectif de « favoriser le développement de la recherche en la dotant de moyens nécessaires », il n’est pas question ici de séparation entre recherche privée (Monsanto par exemple) ou public (INRA), cette proposition creuse pourrait figurer dans le programme de Macron.
- Mesure 143 : cette mesure vise le rétablissement de prix d’excellence. Pour autant, si la valeur du diplôme est célébrée, rien n’est dit de la nécessité de défendre les diplômes nationaux seule garantie de l’égalité de tous sur tout le territoire.
- Mesure 144 : un bel exemple de lapalissades creuses concernant l’école primaire. « donner la préférence aux méthodes d’apprentissage de la lecture et de l’écriture ayant fait leur preuve ».
- Mesure 178 : « Nationaliser temporairement Airbus group »… après les nationalisations partielles, c’est la nationalisation temporaire. Il ne faudrait surtout pas priver les monopoles capitalistes de leurs profits sur les armes…
- Mesure 179 : à l’opposé d’une politique de coopération internationale respectueuse de la souveraineté des peuples, l’UPR reprend les antiennes du néocolonialisme et de la Françafrique avec pour objectif « la défense des intérêts français au Maghreb, au Machrek et dans la zone saharo-sahélo guinéenne ».
- Mesure 180 : loin du flou sur les sujets sociaux, le programme militaire de l’UPR c’est deconstruire trois porte- avions. Un outil coûteux et pas très utile pour une armée défensive. Pour comparaison, la Russie et la Chine ne disposent que d’un seul porte-avions.
- Mesure 190 : sur le plan judiciaire également, le programme de l’UPR reprend les mesures classiques de la droite, en prévoyant de durcir massivement les peines (révocation automatique du sursis, suppressions des réductions de peine, suppression des possibilités d’adaptation des peines.
- Mesure 198 : l’UPR propose d’organiser trois référendums (politique énergétique de la France, dette publique, immigration). Bref, l’UPR propose, ni plus ni moins comme l’UMP de Sarkozy où a longtemps émargé ASSELINEAU, que de refaire de l’immigration un « problème »… hautement clivant, en décalant de fait le débat politique sur la souveraineté nationale sur un débat explosif qui, dans les conditions présentes, ne peut que diviser le pays et nourrir la xénophobie.
Quant à la proposition-phare de M. Asselineau, « sortir de l’UE en activant l’article 50 », elle est faussement radicale. L’article 50, ce sont deux années de palabres pilotées par l’UE, où le pays « sortant » est écarté des discussions pendant que les règles de l’UE continuent de jouer et que les réformes progressistes attendues par le peuple sont de fait gelées : si l’on veut tuer net l’élan populaire pour le Frexit, ou si l’on veut un Frexit de droite, à l’anglaise et finalement « euro-compatible », il faut en passer par cette méthodologie profondément attentiste. De vrais indépendantistes n’ont que faire d’une négociation sur la souveraineté nationale : inaliénable par nature, la souveraineté nationale ne se négocie pas, elle se prend. Nous avons d’ailleurs signalé à ce sujet notre désaccord avec la mécanique « plan A/plan B » chez J.-L. Mélenchon, mais du moins ce dernier proclame-t-il que DES SON ARRIVEE au pouvoir, il sort de l’OTAN et suspend les traités européens pour appliquer ses réformes progressistes, ce qui équivaut à une sortie de fait, quitte à avaliser ensuite la sortie de droit. La sortie par l’article 50 est donc faussement « radicale ». La vraie radicalité, c’est la dynamique unitaire des quatre sorties, euro, OTAN, UE, vers la rupture anticapitaliste, avec le monde du travail comme sujet principal du processus politique. Et cela implique de lier le Frexit au syndicalisme de lutte, aux résistances sociales… et à la reconstruction par la classe travailleuse de son parti de combat : le parti communiste. Inutile de dire qu’il ne faudra pas trop compter sur l’UPR pour ouvrir ce débat…
JBC pour www.initiative-communiste.fr
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