@Sparker
« Non le projet c’est d’être réellement
coopérant pour faire en sorte que les gens qui migrent restent chez eux et
participent à la construction de leur pays, 99% sont dans ce cas, là aussi. »
Il ne faut pas rêver
Pour développer l’Afrique, il faudrait commencer par
l’électrifier, et par ouvrir des écoles dignes de ce nom, avec des vrais murs,
des vraies fenêtres, des vrais toits, des vraies salles de classe à 20-25
élèves, suffisamment de vrais enseignants, des vrais pupitres, et cela, des
garderies aux universités.
S’agissant de la production
d’électricité, on sait qu’elle est à peu près au niveau de celle de l’Allemagne
(80 millions d’habitants), avec deux pays qui en assurent 60 %, l’Egypte
et l’Afrique du Sud, et que le continent ne dispose, à aucun échelon, de
personnels qualifiés pour ce genre de réalisations.
Bref, il faut partir de zéro
pratiquement partout et en tout. Ça prendra des dizaines d’années.
Des dizaines d’années pendant lesquelles des millions d’Africains
tenteront la traversée, en sachant que même en étant exploités jusqu’au
trognon, ils peuvent envoyer au pays, chaque mois, de quoi y faire vivre dix ou
vingt personnes.
Revenons à l’électricité. Rien que pour faire adopter, par tous
les pays, un plan continental de distribution des centrales et de réseaux à
haute tension – parce que s’il n’y a pas de coordination, le gâchis financier
sera à la hauteur de la démesure du projet - ce sera la croix et la bannière
Je ne sais pas si vous avez entendu parler du généreux projet que
Jean-Louis Borloo a lancé en septembre 2014, la Fondation Energies pour l’Afrique,
et bien, vingt mois plus tard, ça commençait déjà à rechigner, nous apprend « Le
Monde » du 12 mai 2016 : « Les nouvelles élites
africaines déplorent un lobby teinté de Françafrique ». Et une des nouvelles élites en question aurait même dit :
« En
fin de compte, il continue à nous traiter comme des nègres qui ne peuvent pas
faire les choses par eux-mêmes. »
Ça, ce n’est pas de de la chimère mélenchonienne, c’est la réalité.