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Commentaire de Gandalf

sur L'euro est une bombe à retardement


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Tzecoatl Gandalf 18 avril 2017 19:25

@Nicole Cheverney


Le libéralisme est l’égalité de droit. L’ultralibéralisme est provoquer l’inégalité d’opportunité du fait des différents niveaux de vie, de culture, etc dans la mondialisation.

Ma proposition est bien libérale, au sens égalité d’accès à l’emploi et aux biens et services de consommation.

Toute votre argumentation tient au fait que :
- c’était mieux avant, nous allons faire comme avant.

Sauf que la mondialisation est passée par là. Et que sortir de l’euro, pour revenir au franc, ne suffira pas à faire revenir l’emploi textile, l’acier, le secteur manufacturier et même les services de base.
Dans les années 70, l’emploi partait déjà ailleurs du fait des salaires inférieurs. Je propose d’arrêter cette mascarade.

Là, vous allez essayer de dévaluer la monnaie nationale pour recapter les emplois de par le monde.
Vous allez donc détruire un pouvoir d’achat très affaibli (SMIC inférieur au revenu nécessaire de 1447 euros nets pour un célibataire), pour de l’emploi encore plus pauvre.
Dans la mondialisation, le salariat est en concurrence avec l’esclavage. Grâce au retour au franc, vous allez dévaluer la monnaie afin de faire converger encore plus salaires et esclavage : je dis bravo.

Excusez, mais le roumain à 300 euros par mois ou la main-d’oeuvre ukrainienne à 58 euros par mois ne permettra pas aux emplois de revenir, sauf le transport alimentant le réchauffement climatique et saturant les axes routiers.

Bref, vous perpétuez l’effondrement des salaires au profit du capitalisme et de son pompon, la finance, tout en exposant l’économie aux cycles financiers (si si, le petit employé est dépendant des politiques de captation de toute création de richesse préemptée par les marchés financiers que ce soit l’euro ou le franc dans votre cas-relance de la planche à billets avant la croissance-). Et en plus, vous réexposerez le franc à des sales type comme Soros.

Reprenons ma théorie monétaire.
Prenez la grille des salaires minimaux de l’Europe des 27. Considérez le niveau de vie dans notre pays et celui d’un bulgare (salaire le plus bas de l’UE).

Vous pouvez lissez tout les minimas sociaux en Europe si vous considérez que la différence entre ceux-çi est de la création de valeur monétisable au profit de l’employé français.

De ce fait, je ne fais pas de cadeaux aux multinationales (il nous payera comme il fait déjà du roumain, du bulgare, de l’espagnol ou du belge), mais elles préfèreront produire près des marchés. D’où l’équilibre de la balance commerciale (et réduction de la facture énergétique).

Il sera également plus facile au petit entrepreuriat de se lancer, déconcentrant l’économie.

Bref, avec un tel paramétrage de ma théorie monétaire, inutile d’attendre ou de provoquer politiquement (impossible à 27) la convergence sociale européenne (évidemment par le bas) pour retrouver une situation économique équilibrée pour notre pays.

Par contre, si vous corrélez le retour au franc par du contrôle de capitaux, de marchandises et de services aux frontières, c’est différent, ça peut marcher. Mais c’est beaucoup de flicage. Alors que je propose du paramétrage et pilotage, c’est plus doux.

Excusez, mais le keynésianisme, c’est de la relance par la dépense publique. C’est inégalitaire, au profit d’un secteur public français déjà hypertrophié par rapport au privé (C Gave : « L’euro, c’est trop de maisons en Espagne, trop d’industries en Allemagne, trop de fonctionnaires en France »).
Ma proposition ne privilégie, en théorie, ni le secteur privé au détriment du secteur public, ou l’inverse (c’est le pilotage qui pourrait en décider autrement, mais ce n’est évidemment pas le propos, car chaque secteur a ses avantages et inconvénients).

Après, l’état français peut bien reprendre sa souveraineté monétaire (au profit de la banque de France, institution privée ?), je reste ferme sur ma théorie, qui se moque du symbole monétaire en vigueur, afin de restaurer un environnement économique décent à toute l’économie française, ainsi que de systématiser l’accès aux marchandises et services aux plus défavorisés.

Non, ma proposition ne fait pas cadeaux aux multinationales. Si, à moyen-terme (réduction des trajets), mais à long-terme, elle balise clairement les convulsions et contradictions du capitalisme/financiarisme afin de rendre ce que de droit au travail.


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