@DACH
Petit
rappel.
«
»« »Où sont les médias russes qui contestent la version russe
sur la Ghouta ou Khan Sheikhoun, comme l’ont fait les médias
américains sur l’Irak ? Où sont les députés syriens ou russes
qui, à l’instar de M. Mariani, porte une parole libre et
contradictoire face à la voix officielle de la France ?
D’abord,
je réponds qu’il y en a, et même parfois des bruyants, comme feu
Boris Nemtsov, mais qu’ils sont très peu nombreux. S’il y en a si
peu, c’est pour une toute simple raison : ils connaissent la vérité,
ils ne sont pas désinformés jusqu’à l’abrutissement par une
campagne d’intoxication médiatique permanente à grande échelle. En
fait, pour tous les gens qui n’y sont pas soumis, la vérité des
faits paraît claire. Mais répétons un mensonge 10 000 fois, et il
finit par paraître la vérité évidente – conditionnement et
lavage de cerveau digne du pire de ce que Goebells aurait pu rêver.
Quand
pour la dernière fois, la Syrie ou la Russie ont-elles reconnu une
erreur ou une bavure de leur part ? Quand se sont-elles, comme l’ont
fait les Etats-Unis à multiples reprises, excusées pour une bavure
?
Les
occidentaux s’en excusent, vraiment ? Ce que je retiens, moi, ce
sont des tentatives de nier leur responsabilité, de minorer les
événements ou même qu’une faute ait été commise – et jamais,
ces bavures ne sont suivies de sanctions.
N’est
pas important de signaler que les services français qui n’étaient
pas d’accord avec les Américains sur la situation en Irak en
2002-2003 partagent aujourd’hui leurs analyses sur la question des
armes chimiques en Syrie ?
Mais
l’anomalie n’était-elle pas plutôt dans le fait que les services
français ne partageaient pas l’appréciation de leurs collègues
états-uniens en 2003 ? Vu leur tropisme nettement impérialiste et
colonialiste (à l’instar de leurs collègues britanniques,
allemands, italiens etc...), c’était vraiment quelque chose de très
inhabituel. Là, la situation est simplement revenue à la normale,
la différence était qu’il y a Hollande à la tête de l’État et
non pas Chirac (lui-même très colonialiste, mais qui se trouvait
être dans l’histoire en désaccord – en revanche, lors de la
manipulation suite à l’assassinat de Rafic Hariri, il avait
complètement suivi les USA, et les services secrets français
avaient embrayé...).