@Shawford
Merci, j’apprécie vos posts aussi.
« Par contre dire que l’attitude des insoumis relève du niveau bac à sable est un mauvais procès d’intention »
Il y a incompréhension, ou je me suis mal exprimé : cette critique ne s’applique pas aux insoumis en général, mais à quelques uns en particulier (et à Alren en l’occurrence). Et il n’y a évidemment pas que chez les supporter de Mélenchon évidemment ; on retrouve le même phénomène chez des supporter de tous les candidats. C’est consubstantiel à la compétition électorale à mon avis, bien que ça n’exonère pas les gens qui se comportent de façon manichéenne de leur propre responsabilité.
Sinon je suis d’accord avec vous sur le dilemme face auquel se trouvent les adhérents de Mélenchon. Cela dit pour ma part, si je suis sceptique quant à la confiance que je peux apporter à quelqu’un, je ne lui signe pas un chèque en blanc en votant pour lui, mais chacun agit en son âme et conscience.
Le plus important à mes yeux, c’est comme vous le dites la prise de conscience au niveau collectif de la nécessité pour le peuple de se gouverner lui-même. Toute la question réside donc dans la masse critique : quelle est la proportion de gens qui ne croient plus aux lubies du gouvernement représentatif, et plus globalement qui ne veulent plus de ce système au sens large (l’économie de marché, l’UE, les élections, etc.) ? Quel est l’ordre de grandeur : 10% ? 50% ? Plus ?
Je ne saurais le dire, mais je sais que parmi eux il y en a un certain nombre qui sont aspiré par divers candidats, dont Mélenchon, Le Pen et Asselineau (au lieu de s’abstenir ou de voter blanc). C’est du « vote utile ». C’est dommage, parce que cela participe à perpétuer le système qu’ils dénoncent par ailleurs.
Bref, l’élection présidentielle n’a jamais été aussi ouverte dans l’histoire de la Ve République que cette fois-ci, ce qui montre bien quelque part que cette fameuse prise de conscience est en train d’avoir lieu. Maintenant, je ne crois pas que l’élection (celle-là ou une autre) puisse changer quoi que ce soit au niveau fondamental. Tout le monde est excité en ce moment, mais le soufflé retombera très vite après le 2e tour, et on sera reparti pour les mêmes turpitudes qu’avant. Encore une fois, si l’élection servait à quelque chose, ça se saurait...