@Louve de France
Vous faites une grossière erreur : la fille Le Pen parvenait à rassembler les sans-culottes depuis que le PCF n’existait presque plus et qu’ils n’avaient aucun autre moyen de s’organiser, mais quand bien même elle eût souhaité une « révolution nationale » à la Pétain, ce ne serait une révolution que de nom : quand on est à l’extrême droite, les masses, on les fanatise, on les utilise, mais le moment venu, on les massacrera sans pitié à la manière des Versaillais en 1871. Or, le sans-culotte français a désormais trouvé son vrai maître et son « ami du peuple ».
C’est-à-dire qu’une bonne partie des déshérités, qui n’auront soutenu l’extrême droite que par défaut et par ignorance de l’histoire, vont peu à peu fraterniser avec ceux de l’autre « front », (l’autre, mais le même !), et finiront par le rejoindre. Notre nouveau Chavez n’a pas appelé à faire barrage à un FN dont il entend récupérer peu à peu les électeurs pour les associer à son projet révolutionnaire. Ceux de ses militants qui manifestaient hier soir à la Bastille l’ont déjà parfaitement compris. La voie démocratique des élections, pour ces allumés du totalitarisme, est dépassée. Il s’agit de récupérer tous les « damnés de la terre », c’est-à-dire les Frères musulmans, les salafistes et les prolos égarés au FN pour en faire une masse de manoeuvre révolutionnaire destinée à foutre en l’air les institutions républicaines et mettre en place une sorte de dictature du prolétariat dont il serait le souverain pontife. Le projet est délirant, mais l’histoire est faite de ces sortes crises pathologiques.
Il est à prévoir d’affreux désordres pareils à ceux dont on aura été témoin l’an passé du côté des insomniaques de la République. Macron n’aura pas la carrure qu’il faut pour empêcher ça. Bref, la guerre civile n’est plus très loin, et le sort de votre FN y sera y sera celui d’un feu de paille.