@Dzan : Bonjour, la Constitution de 1958 n’a pas du tout été rédigée pour résoudre la guerre d’Algérie, mais pour mettre fin à l’instabilité et à l’impuissance complète du régime parlementarisme de la IVe République : le président n’avait aucun pouvoir, les gouvernements étaient renversés en permanence par le parlement, les ministres restaient 1 jour ou 1 semaine en fonction, les partis menaient la danse.
La Constitution de 1958 est très bonne, elle a permis les Trente glorieuses, mais elle a subi des réformes qui l’ont dénaturée, avec la volonté pour Sarkozy de faire un régime présidentiel à l’américaine en fusionnant les fonctions de président et de chef du gouvernement (comme Mélenchon), en réduisant le mandat présidentiel à 5 ans, en adoptant le bipartisme anglo-saxons et en nommant son parti Les Républicains, en attendant que les socialistes se nommes Démocrates.
Il faut revenir à la Constitution de 1958, mais ajouter quelques articles :
- l’interdiction de voter un budget en déséquilibre, et de financer l’État par des emprunts, sauf pour des investissements productifs à long terme (autoroutes,..),
- l’interdiction du cumul des traitements et indemnités en cas de cumul de mandats,
- l’interdiction des partis politiques, des investitures, des primaires, et prévoir que l’État paie la même campagne électorale à tous les candidats (affiches, déplacements, meetings, émissions TV et radios). Obligation d’un mandat inférieur exercé un certain temps (par exemple maire) pour être candidat à un mandat supérieur (par exemple député).
- l’interdiction pour un fonctionnaire de faire partie du pouvoir législatif (principe de séparation des pouvoirs),
- l’interdiction pour les inspecteurs des finances de travailler dans des entreprises privées avant 20 ans de service actif, et après avoir démissionné définitivement (principe de séparation des pouvoirs),
- interdiction de payer des employés de sociétés et de services publics (TV, EdF, Universités, Grandes écoles, Sociétés de HLM,..) au-delà de la grille de la fonction publique,
- la révocation, le remboursement et l’inéligibilité à vie en cas de malversations et condamnation à un délit commis dans le cadre d’un mandat électif ou gouvernemental.
La suppression du président de la République est une très mauvaise idée, un président n’a pas le même rôle qu’un directeur général. Le retour au régime parlementaire aussi est une mauvaise idée.