@pallas
Le général Maurice Gamelin ?
Au rang des nombreuses erreurs de Gamelin, caractérisant son incompétence, on peut citer :
- Une faible capacité à mener les hommes ainsi qu’à les organiser, et
un manque de charisme général.
- Des conceptions obsolètes de l’emploi de l’aviation, des chars, des
éléments motorisés, de l’artillerie, des fortifications. Il ne tint
aucun compte des développements modernes et ne tira guère d’enseignement
de la rapidité de la campagne de Pologne,
restant attaché à l’expérience du conflit de 1914-1918, et arguant que
« la Pologne n’est pas la France ». S’il adhérait à cette doctrine
conservatrice, force est d’observer que le gouvernement et la plupart
des officiers de l’époque y souscrivaient également.
- La mauvaise organisation du plus haut niveau de l’armée, se
caractérisant par une dilution des responsabilités sur un front
crucial ; en Belgique, on ne sut trop qui commandait la coalition
interalliée : était-ce le général Billotte, chef du 1er groupe d’armées, le général Georges, commandant du front Nord-Est, ou le généralissime lui-même ? L’envoi d’un officier de liaison auprès du roi des Belges Léopold III,
le 10 mai, ne pouvait être que trop tardif pour permettre une
coordination efficace entre Belges et alliés.
- Un commandement privilégiant les contacts avec les hommes politiques
parisiens — depuis son quartier-général de Vincennes — plutôt que la
proximité du front. Ce point était encore exacerbé par la réticence de
Gamelin à employer la radio pour transmettre ses directives, préférant
le téléphone filaire ou les coursiers. Le processus de décision français
était ainsi plus lent que celui des Allemands.
- Une vision du théâtre d’opérations qui lui fit regarder le secteur des Ardennes comme impénétrable (malgré les avertissements qu’il a reconnu avoir reçus de Belgique), au grand dam du général Corap, commandant la 9e armée française
dans ce secteur, qui ne cessa de signaler en vain l’insuffisance en
hommes et en matériel sur ce front et sa perméabilité de fait ; de même
le maintien de forces importantes derrière la ligne Maginot excessivement gourmande en personnel alors que celle-ci aurait dû permettre une grande économie de troupes.
Source : Wikipedia.