Elections fort intéressantes car illustrant la recomposition du paysage politique à la fois au sein de la droite extrême (le « coming out » du PS ou sa Pentecôte), de l’extrême droite, de la gauche (on pourrait parler de la naissance d’un mouvement socialiste avec la FI si le terme n’avait pas été souillé à l’extrême par un parti en décomposition avancé).
On a perdu le dipôle autour duquel semblait s’organiser la vie politique française entre ceux favorisant à outrance le modèle tacitement imposé par l’UE (la survivance et l’enrichissement sans limite des plus aptes et la voiture balai pour les autres) et les partisans du modèle social « à la française » avec une sphère publique forte lissant raisonnablement les inégalités sociales. En dehors de la FI et de l’UPR, le niveau du débat politique aura été abbyssalement bas.
Avec des maladresses colossales la FI est parvenue à faire un score inférieur au FN avec deux discours , l’un , très ambigü sur l’UE et l’euro, l’autre sur la politique migratoire et les dérapages verbaux sur un FN « raciste et fasciste » stigmatisant une large part de son électorat.
Le rôle des grands médias comme bras armé de l’oligarchie aura été mis en pleine lumière aussi, piqûre de rappel salutaire pour ceux s’étant battu en 2005 pour refuser le TCE.
Il y a énormément de « grains à moudre » à la fois pour un parti émergeant comme l’UPR, et surtout pour la FI, si elle peux faire évoluer son discours.
Le nom du nouveau Proconsul de la région « Gaule » est fort déplaisant pour beaucoup. Cela ne doit nullement nous décourager.