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Le succès foudroyant de Macron est inédit en France dans nos élections. C’est cette nouveauté qu’il faut analyser.
C’est la première fois qu’une opération médiatique mène un inconnu à la présidence. Sa campagne électorale était complètement différente : marketing politique, langage abscons, il a dit lui même qu’il se fout du programme, c’est une « incarnation ». Ce n’est pas un disciple de Bénito ou du maréchal, mais de Bernays, justement dont vous dites que vous avez lu le livre.
Si vous regardez
cette vidéo de V Lapierre, il interroge des gens qui vont voir un meeting de Macron et leur demande « quelles sont les idées de Macron ? ». AUCUN n’est capable de répondre, mais tous vont voter pour lui. Macron a tellement déconstruit le langage, qu’en guise de conviction, ces gens adhèrent par mimétisme : Macron est jeune, il a réussi, il est dans le vent, c’est en votant pour lui que moi aussi je vais y arriver dans la société. On est quasiment dans la programmation neurologique, avec lui. Les politiques qui ont des convictions peuvent retourner à la niche...
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Quant-au fascisme rampant, cela fait 30 ans que le chômage augmente et que les grosses entreprises s’enrichissent, ce n’est pas neuf. Macron est pire qu’Hollande, qui est pire que Sarko, qui est pire... On le sait tout ça. Et que le pays est de plus en plus autoritaire.
En 1986, quand Malik Oussekine a été tué, le ministre a démissionné et le président a présenté ses excuses auprès de sa famille. Quand Rémi Fraisse est mort en 2014, le gouvernement s’en fout, il n’avait qu’à pas être là.
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Quand au fascisme ou au Vichysme, ce sont maintenant des marques déposées sur la culotte du FN, j’espère que vous l’avez entendu quand même pendant cette campagne ? Alors parlez fascisme pendant 5 ans, et le FN au deuxième tour permettra d’installer sur le trône celui (ou celle, selon Attali, déjà), qu’on ne voudra pas en 2022. Puis en 2027.
Et de tous les partis, c’est le FN qui a le plus d’ouvriers selon les votes du premier tour, ceux qui seront massacrés par Macron. A cause du fascisme, n’est-ce pas...