Le 11 octobre 1962 s’ouvre le concile Vatican II. Ce grand
bouleversement vient achever le ralliement à la modernité initié par
Léon XIII, comme l’a très bien démontré Philippe Prévost [1].
Cette modernisation de l’Église imposait de revenir sur le dualisme
fondateur du catholicisme : nature/surnature ou monde/Dieu. En
annihilant cette distinction, le concile a fait des hommes des dieux.
Ce propos est déjà lourd de sens. La société marchande produit, pour
fonctionner, des narcisses contemporains, de petits individus à la
recherche permanente de la satisfaction immédiate de leurs désirs. Tuer
Dieu, ou le père assimilé au surmoi dans la psychanalyse freudienne,
revient à autoriser ses créatures à jouir sans entrave.
Le pape Jean XXIII, l’initiateur du concile, avait bien préparé son
coup avec un système de listes qui bénéficiait amplement au clergé
européen, réputé plus libéral. La première exigence était la suppression
du latin comme langue exclusive de la liturgie. Il en ressort une
conséquence assez importante, à savoir la fin du contrôle du Vatican sur
les différentes conférences épiscopales.
etc..voir ici....