@Hecetuye howahkan
« un pays soumis »
En 1941, suite à
l’invasion de l’URSS par l’Allemagne, certains communistes
jusque-là attentistes entrent à leur tour en résistance. Pas
question pour eux de rejoindre les réseaux existants, ils créent
les leurs et vont adopter le mode d’action terroriste. Le 21 août
1941, Pierre Georges abat le premier allemand dans le métro Barbès
à Paris. La répression allemande et vichyste de ces attentats
contribue à polariser fortement la population française. Les effets
militaires de ces actions sont en revanche négligeables.
Beaucoup de
communistes ont résisté dès 1940 à l’occupant par la diffusion de
journaux et tracts clandestins, inscriptions sur les murs etc.
Devant
l’inefficacité relative de ces actions, Pétain bénéficiant ce
qu’on aurait appelé plus tard d’un « état de grâce »
auprès des Français et l’occupation allemande étant - consigne de
Hitler - « correcte » dans un premier temps, les communistes
décident qu’il faut montrer que le régime et l’occupant sont des
ennemis.
Et pour cela, il
faut des actions sanglantes qui creusent un fossé entre les Français
patriotes et de l’autre côté, occupant et collabos, ces derniers
nourrissant la machine de guerre nazie contre l’Angleterre et l’URSS.
Sans le pillage des ressources françaises, le vol de milliers de
camions, l’opération Barbarossa aurait dû s’arrêter faute de
moyens de transport dans l’immense territoire russe.
Si l’effet militaire
fut faible, une des actions les plus efficaces fut d’empoisonner des
lots de pommes de terre à destination de l’Allemagne qui suspendit
un temps le pillage de la France pour cette précieuse denrée,
l’effet psychologique sur le soldat allemand fut considérable.
Avant les attentats,
les permissionnaires se baladaient en ville sans armes comme en pays
ami.
Après, ils durent
trimbaler leur fusil et leur poignard. Cela changeait tout pour eux
et sur le regard que les naïfs portaient sur eux.
Bien sûr, certains
« neutres » blâmèrent ces actions en considérant les
représailles sur des otages innocents. Ils oubliaient que pendant
qu’ils restaient à l’abri confortablement, d’autres Français Libres
combattaient dans les airs, sur les mers aux côtés des Anglais,
qu’ils mouraient pour sauver l’honneur de leur pays et que la
Libération se paierait au prix du sang.